La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’invite dans la crise diplomatique entre le Mali et l’Algérie. Dans un communiqué publié le 9 avril 2025, elle se dit préoccupée par les tensions entre les deux pays et appelle au dialogue, bien qu’aucun d’eux ne soit membre de l’organisation.
La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé, ce mardi 9 avril 2025, sa « profonde préoccupation » face à la détérioration des relations diplomatiques entre la République du Mali et la République algérienne démocratique et populaire.
Bien que ni le Mali, ni l’Algérie ne soit membre de l’organisation, la CEDEAO estime que cette montée de tensions mérite une attention à l’échelle régionale, en raison des potentielles répercussions sur la stabilité sous-régionale.
Le conflit entre les deux pays s’est accentué après la destruction, le 31 mars dernier, d’un drone malien par l’armée algérienne à proximité de la localité frontalière de Tin Zaouatine. Alger accuse l’appareil d’avoir violé son espace aérien, une version contestée par Bamako qui soutient que le drone opérait sur le territoire malien.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) indique qu’elle a « suivi avec inquiétude les récents développements qui ont affecté les relations entre la République du Mali et la République algérienne démocratique et populaire, tels qu’ils ont été communiqués à travers les différents communiqués publiés par les deux pays ces derniers jours. »
« Au nom des États membres de la CEDEAO, la Commission exprime sa profonde préoccupation face à cette situation. Elle lance un appel au Mali et à l’Algérie pour qu’ils désamorcent la tension, favorisent le dialogue et utilisent les mécanismes régionaux et continentaux pour régler les différends », poursuit le communiqué.
L’organisation sous-régionale « lance un appel au Mali et à l’Algérie pour qu’ils désamorcent la tension, favorisent le dialogue et utilisent les mécanismes régionaux et continentaux pour régler les différends».
La CEDEAO, sans prendre parti, insiste sur la nécessité d’un règlement pacifique à travers les canaux diplomatiques existants.
Pour l’heure, aucune médiation formelle n’a été annoncée par l’organisation pour accompagner une initiative de rapprochement entre Bamako et Alger.