Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a répondu ce 5 octobre aux questions de Burkinabè sur les ondes de la Radio nationale. Ce grand oral intervient après le 2e anniversaire du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR II). A l’occasion, il est revenu sur les tentatives de déstabilisation du pouvoir.
Par Prisca Konkobo
Plusieurs tentatives de déstabilisation ont secoué le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR II) depuis son accession au pouvoir le 30 septembre 2022. La plus récente a été révélée le 23 septembre 2024, par le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, à la Télévision nationale du Burkina. Ce 5 octobre 2024, le Capitaine Ibrahim Traoré est revenu sur les raisons qui favorisent ces tentatives.
«Si vous voulez redresser la barque d’un pays, il faut sévir. Et en sévissant, vous vous créez des ennemis internes et externes. Il faut s’attendre à des situations de déstabilisation, d’assassinat», a-t-il déclaré.
«Nous avons touché aux intérêts de beaucoup de personnes. Il y a une inégalité sociale, la corruption, la mauvaise gestion de la chose publique. Si nous essayons de redresser tout ça, on va toucher aux intérêts d’autres personnes. Et ces personnes, souvent, sont riches. Elles utilisent cela pour manipuler des personnes plus pauvres qu’elles (…) Elles n’hésitent pas à coaliser avec les forces impérialistes qui passent leur temps à nous endeuiller et à nous appauvrir», explique le président du Faso.
Malgré ces tentatives de déstabilisation, le Capitaine Ibrahim Traoré affirme ne pas avoir peur.« Ça nous donne le courage d’avancer parce que nous savons que la ligne directrice que nous avons optée est la meilleure».
Il n’y aura plus de sensibilisation dans ce sens, prévient le Capitaine Ibrahim Traoré. « Si quelqu’un entreprend des démarches comme cela, il va assumer toutes les conséquences. Nous n’allons plus conseiller quelqu’un ou mettre en garde encore».