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Terrorisme au Burkina: «à Solhan comme ailleurs, c’est en fait le contrôle des richesses naturelles du pays qui est en jeu» Luc Hallade Ambassadeur de France au Burkina

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La France a célébré mercredi 14 juillet sa fête nationale. Comme à l’accoutumée, l’Ambassade de France à Ouagadougou a commémoré l’évènement à la résidence de France dans la soirée. La cérémonie a connu la présence des autorités Burkinabè, le président de l’Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé, des membres du gouvernement, des diplomates, des hommes politiques, des ONG, des Associations etc. L’Ambassadeur de France Luc Hallade dans son discours a évoqué plusieurs sujets d’actualité dont principalement la question sécuritaire au Burkina Faso.

Par La Rédaction

Ils étaient nombreux à répondre à l’invitation de l’Ambassadeur de France Luc Hallade mercredi soir à la résidence de France à Ouagadougou. Le Président de l’Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé et des membres du gouvernement y étaient parmi tant d’autres personnalités. Cette commémoration qui se déroule dans un contexte sécuritaire particulier de lutte contre le terrorisme au Sahel s’est invité dans le discours de l’Ambassadeur.

Luc Hallade a appelé les uns et les autres en ces termes: ”Ne nous y trompons pas : aujourd’hui c’est l’avenir de la Nation burkinabé, comme d’ailleurs celui des nations voisines, qui est en jeu.” avant d’ajouter ceci: “Ce sont deux modèles de Sociétés qui s’affrontent : l’un fondé  sur la règle de droit, l’égalité entre hommes et femmes, sur la justice rendue au nom du peuple, l’autre sur la barbarie, la contrainte et un messianisme pseudo-religieux  qui cache mal une volonté de prédation.” Seule l’union est nécessaire dans un tel contexte: “Face à une telle menace existentielle, nous devons serrer les rangs”. affirme l’Ambassadeur Hallade.

Cependant, Luc Hallade dit ne pas comprendre :”J’entends ou je lis trop souvent qu’il faudrait, pour gagner cette guerre, chasser les armées étrangères amies et stopper toute collaboration, vécue par certains comme une compromission, avec elles. A commencer bien sûr par l’armée française. J’avoue ne pas bien comprendre, malgré mes efforts, la logique d’un tel raisonnement. C’est un peu comme si la France et les Français, au moment de la lutte contre les nazis et de la libération de notre territoire national, avaient scandé : « US go home ». Je ne suis pas certain que nous aurions gagné la guerre” explique t-il.

Il ajoute que si le verrou burkinabé saute, c’est toute la région ouest africaine et probablement bien au-delà qui sera menacée par l’expansion continue de cette vague terroriste.

Le contrôle des richesses

L’Ambassadeur de France au Burkina est unanime avec ceux qui pensent que les ressources naturelles constituent des enjeux dans cette guerre. Il affirme dans son discours: “à Solhan comme ailleurs, c’est en fait le contrôle des richesses naturelles du pays qui est en jeu.” avant d’ajouter que faire la guerre coûte cher, pour les terroristes comme pour les armées modernes et nécessite des moyens financiers considérables.

Mais il est convaincu que l’Etat burkinabè le sait bien :”qui doit mobiliser une part importante de ses ressources pour faire face à l’effort de guerre : recruter, former, équiper, entraîner et soutenir au combat ses FDS et ses VDP, 1er remparts pour protéger les populations civiles”.

Quant aux organisations terroristes, elles se nourrissent de tous les trafics : or, drogue, êtres humains, tout est bon pour alimenter leurs combats meurtriers, dira t-il.

C’est pourquoi il faut:” Assécher ces sources de revenus, dont profitent aussi d’autres organisations mafieuses, c’est aussi important que de faire la guerre aux djihadistes”, selon Luc Hallade.

Pour terminer ses propos, il indique que: “tout autant que la force et la combativité de l’armée nationale, c’est aussi la lutte contre ces trafics qui doit être poursuivie sans relâche. A l’heure où la Nation consent des efforts considérables au profit de ses FDS et FSI, la vertu publique doit être érigée en dogme et je salue à cet égard l’action menée par tous les organismes en charge de la lutte contre la corruption et contre tous ces trafics.”

www.libreinfo.net

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