L’enrôlement des jeunes dans le terrorisme au Burkina Faso prend de l’ampleur. La frange jeune dans plusieurs régions du pays en proie aux exactions terroristes paie le plus lourd tribut. Ces jeunes qui se font enrôler parfois par les groupes armés meurent dans des attaques contre l’armée Burkinabè ou dans les opérations de démantèlement des groupes terroristes. Aujourd’hui, ils sont des milliers de jeunes qui vivent une aventure suicidaire.
Par La Rédaction
L’enrôlement des jeunes à des fins terroristes est devenu monnaie courante dans plusieurs régions du Burkina. Ce qui apparait comme une opportunité pour certains jeunes se révèle plutôt être un engagement suicidaire, selon des observateurs humanitaires à Libreinfo.net.
Le traitement des données fournis par les rapports des forces de défense et de sécurité croisées avec celles fournies par les populations des champs de combats, c’est-à-dire, des villages où des attaques ont eu lieu, des centres de santé et des organisations humanitaires montrent que le bilan des jeunes qui ont été tués est très élevé.
Des sources humanitaires estiment à plus de 6000 jeunes burkinabè, toutes ethnies confondues, abattus lors des affrontements avec les Forces de défense et de sécurité durant la période de 2019 à courant 2021.
«Ces jeunes n’ayant reçu aucune formation de combat armé, sont utilisés comme des combattants de première ligne face aux FDS aguerries. Cette pratique suicidaire ne peut que perpétuer le carnage des fils de notre pays aussi longtemps que les différentes forces sociales ne se mettront à l’œuvre pour que cessent ces enrôlements », explique une source sécuritaire à Libre info.
Selon la même source, « les groupes armés terroristes sont très bien organisés. Avant chaque attaque, il y a les combattants et ceux qui sont chargés de transporter les morts et les blessés dans leurs rangs. Dans la mesure du possible, ils transportent toujours leurs corps et les enterrent parfois dans des fosses communes. Les blessés sont souvent abandonnés entre des mains de personnels soignants », ajoute-t-il.
Les groupes armés terroristes multiplient le recrutement des jeunes depuis quelques temps selon des observateurs humanitaires. Certains rapports expliquent que les jeunes se laissent convaincre par les recruteurs, estimant avoir de l’argent facilement. Pour freiner l’enrôlement des jeunes dans le terrorisme au Burkina Faso il faut une forte implication de l’Etat et des familles.