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Attaque de Solhan: le monde « entier » solidaire du Burkina 

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L’attaque terroriste qui a touché le village de Solhan dans la province du Yagha a fait 132 morts, selon le gouvernement, et de nombreux blessés. Face à ce drame, des personnalités politiques, religieuses au Burkina comme à l’étranger, ont condamné cette violence sans aucune justification.

Par André-Martin Bado

Dans la nuit du 4 au 5 juin, des hommes armés ont mené une attaque meurtrière dans le village de Solhan, situé dans la région du Sahel. Ce drame a causé la mort de 132 personnes et de nombreux blessés.  Plusieurs familles ont commencé à fuir Solhan. Selon, le gouvernement burkinabè, plus de 700 personnes ont rejoint Sebba, chef-lieu de la province.

Suite à l’attaque, le Président du Faso, Roch Kaboré a décrété un deuil de 72 heures, tout en qualifiant cette attaque de barbare et ignoble. Il a indiqué que les auteurs seront recherchés. Roch Kaboré a lancé un appel aux Burkinabè « Nous devons rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes ».

Le gouverneur du Sahel, Salfo Kaboré, après s’être rendu au chevet des blessés à l’hôpital régional de Dori, s’est exprimé en ces termes « c’est un homme très meurtri qui vous parle. Vous avez vu les blessés ? Il y a une fillette qui a moins de cinq ans. Des hommes, des femmes qui ont reçu des balles dans le dos ou de face ».

Choqué, le gouverneur ajoute que « personne ne peut voir ça, puis dormir en paix ». Il a appelé la population à être solidaire derrière les forces de défense et de sécurité.

En cette douloureuse circonstance, le chef de file de l’opposition politique (CFOP), Eddie Komboïgo  dans un message, a présenté aux familles endeuillées, aux populations du sahel et au peuple burkinabè ses condoléances.

Il a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. « Le massacre de nos population, doit cesser sans condition » a martelé le chef de l’opposition burkinabè.

A cet effet, il invite le gouvernement à prendre les dispositions nécessaires pour porter secours au Centre médical antenne chirurgicale (CMA) de Sebba qui a lancé un SOS

 La communauté internationale condamne

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans une déclaration s’est indigné par le meurtre de plus d’une centaine de civile. Le patron de l’ONU a exprimé ses plus sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu’aux peuples burkinabè.  Il a aussi condamné cette attaque qu’il qualifie de  » odieuse’’.

Il souligne l’urgente nécessité pour la communauté internationale de redoubler son soutien aux Etats membre dans la lutte contre le terrorisme. Antonio Guterres a réitéré son appui au Burkina dans sa lutte contre l’extrémisme violent.

L’Union européenne (UE) a réagi dans un communiqué. « L’UE condamne plus que jamais ces attaques lâches et barbares, et appelle à tout mettre en œuvre pour que les auteurs répondent de leurs actes ».  L’UE renouvelle sa solidarité avec le peuple burkinabè et réaffirme son engagement à lutter, aux côtés du Burkina et des pays de la région, contre l’insécurité.

L’Algérie a, dans un communiqué du ministère des affaires étrangères, exprimé sa pleine solidarité au gouvernement et au peuple burkinabè tout en réitérant son engagement indéfectible à soutenir les efforts internationaux et régionaux visant à éradiquer le fléau du terrorisme.

Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, quant à lui, condamne ces actes et apporte son soutien au gouvernement dans la lutte contre le terrorisme.

Des religieux réagissent

« l’Afrique a besoin de paix, pas de violence ». C’est par ces mots que le pape François a condamné ce massacre perpétré par les hommes armés, dans le village de Solhan, dans le Nord du pays.

L’Evêque de Rome a exprimé sa profonde tristesse et sa sincère solidarité avec ceux affectés par cet acte de violence. Le pape a invoqué la bénédiction de Dieu pour la paix et la guérison des blessés.

Le Cardinal Philippe Ouédraogo a présenté ses condoléances aux familles endeuillées. Le cardinal a invité les fidèles chrétiens a montré leur solidarité  aux victimes des attentats terroristes.

« Pour montrer notre solidarité avec toutes les victimes quelle que soit leur appartenance religieuse ou ethnique et avec ces populations traumatisées par des actes de violence, nous lançons sur tout le territoire de l’archidiocèse de Ouagadougou un appel renouvelé à la prière », a-t-il dit, avant d’inviter les fidèles au jeûne et à l’abstinence.

La Fédération des associations islamique du Burkina (FAIB) a présenté ses sincères condoléances aux peuples et à toutes les victimes. La fédération a souhaité, également, un prompt rétablissement aux blessés. Elle a condamné ces tueries.

Des acteurs culturels solidaires

 «  Nous avons mal, nous pleurons nos frères et sœurs de Solhan », ce sont des propos de l’artiste burkinabè Kayawoto. Il s’attriste face aux massacres de Solhan. L’artiste n’a pas manqué d’encourager le peuple à rester uni, debout et fort.

Le chanteur malien, Salif Keita a également  exprimé sa solidarité au peuple Burkinabè. « Toutes nos condoléances au peuple du Burkina! Nous sommes tous ensemble dans ce combat pour libérer nos pays de la présence de nos ennemis.

Qu’on puisse s’unir et fortifier nos armées pour la sécurité du Sahel. Paix à leurs âmes et tous nos disparus depuis le début de la guerre » a laissé entendre la star malienne.

Une solidarité internationale qui témoigne que le Burkina n’est pas seul dans cette lutte contre le terrorisme.

www.libreinfo.net

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