Une centaine de morts. C’est le lourd bilan de l’attaque de la commune rurale de Solhan, dans la province du Yagha, dans la région du Sahel. Cette attaque qui s’est déroulée dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 juin 2021, est la plus meurtrière jamais enregistrée au Burkina. Cette commune qui n’était pas à sa première menace terroriste laisse des questionnements.
Par Frank Pougbila
La commune rurale de Solhan est située à une dizaine de kilomètres de Sebba. Elle est dans la province du Yagha.
Très connue dans le passé pour ses activités d’orpaillage, Solhan n’échappe pas à l’hydre terroriste que connaissent plusieurs localités de la région du Sahel.
L’attaque de la nuit du vendredi 4 au samedi 5 juin 2021 est la plus meurtrière de la localité mais aussi du Burkina Faso.
En effet, un bilan officiel fait, par le Porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, est de 132 morts et une quarantaine de blessés pris en charge dans des centres de santé. Un deuil national de 72 heures a été décrété.
Cette attaque replonge l’opinion au 14 juin 2020, où le deuxième adjoint au maire de Solhan, Boureima Diallo a été assassiné à son domicile dans le village de Yoba.
Le rouga (regroupement d’éleveurs) avait trouvé refuge pendant plusieurs mois à Sebba au regard des menaces terroristes.
En 2018 a eu lieu la première attaque à Solhan où un policier avait trouvé la mort.
Avec ces différentes attaques, Solhan se présente aujourd’hui comme une commune martyre au Burkina.