Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a organisé ce 14 septembre 2023, à Koudougou, dans la province du Boulkiemdé, région du centre-Ouest, la 3è conférence publique sur la communication de guerre en lien avec la responsabilité des médias dans la lutte contre le terrorisme. Cette rencontre vise à partager des informations pour rassurer les populations, sur les actions menées par l’Etat dans le cadre de la libération des localités sous contrôle des groupes armés terroristes.
« Lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso, et les rôles et responsabilités des professionnels des médias et des blogueurs dans la promotion de la paix et de la cohésion social ».
C’est sous ce thème que le ministère en charge de la communication a organisé pour la 3è fois une conférence publique pour échanger avec les professionnels des médias et des blogueurs, en lien avec la responsabilité des médias dans la lutte contre le terrorisme.
Pour le directeur du cabinet du ministère en charge de la communication, Mamadou Dembélé, ce cadre de dialogue institué par le gouvernement au profit des professionnels de l’information et de la communication et les blogueurs, vise à partager des informations à même de rassurer les populations souvent désemparées, sur les actions menées par l’État.
Selon lui, cette rencontre a aussi pour objectif de prôner le vivre ensemble et de sensibiliser toutes les franges de la population sur la nécessité de leur implication dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Dans ce combat pour l’édification d’un Burkina Faso de paix et de cohésion sociale, « les hommes et femmes de médias que nous sommes, devrions chacun en ce qui le concerne, jouer pleinement sa partition » explique Mamadou Dembélé.
Selon lui, l’établissement de liens entre les médias et les communautés est crucial pour promouvoir la paix et la cohésion sociale. « Ils doivent donner une voix aux différentes communautés et de favoriser leur inclusion dans le débat public. » explique-t-il.
Au cours de sa déclaration d’ouverture de ladite conférence, le directeur du cabinet a rappelé que « la lutte contre l’extrémisme violent est une responsabilité partagée. Nous ne devons pas laisser l’extrémisme violent dicter l’avenir de notre pays et celui de nos enfants » recommande-t-il.
A l’en croire, les professionnels des médias et des blogueurs peuvent inspirer des changements positifs dans la lutte contre l’extrémisme violent.
Cette conférence a été animée par plusieurs panélistes dont Alkassoum Maïga, enseignant-chercheur à l’université Joseph Kizerbo au département de la sociologie et ancien ministre de l’enseignement supérieur.
Il y avait Herve Ye, commandant de gendarmerie et Dr Lassané Yaméogo, chargé de recherche en information et communication au centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).
Dans sa communication, Dr Lassané Yaméogo a entretenu les participants sur « le rôle et contribution des acteurs de l’information et la communication dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale ».
Il a insisté sur « le rôle des médias dans la société en indiquant que le journaliste a pour boussole, les règles générales de déontologie et d’éthique de son métier ».
Quant au Dr Lassané Yaméogo, il a demandé « aux journalistes de faire leur travail et de tenir compte également de l’intérêt général ». Il les a invités à prendre connaissance des recherches sur le phénomène pour éviter certains manquements.

Pour sa part, le Pr Alkassoum Maïga, a, dans sa communication, expliqué que : « La tension prend de l’ampleur dans la société et ce sont les journalistes qui doivent œuvrer à faire baisser la tension. Ils ne doivent pas travailler à casser le thermomètre ».
Il insiste en affirmant que « les journalistes doivent épouser les valeurs républicaines et le professionnalisme, d’éviter le piège de l’incarnation du pouvoir et éviter le discours haineux ».
Cette conférence de Koudougou intervient après celles tenues à Ouahigouya et à Kaya dans le cadre stratégique de la communication de guerre, élaborée par le département en charge de la communication.
