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Lionel Bilgo
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Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo était de passage sur la télévision France 24 le mardi 28 juin 2022. Dans son intervention, il a pointé du doigt l’attitude du deux poids deux mesures de l’occident face aux crises ukrainienne et sahélienne. 

Par Nicolas Bazié 

On aurait pensé à un sentiment contrarié de la part de Lionel Bilgo, le porte-parole du gouvernement burkinabè, lors de son passage sur France 24. En tout cas, il n’est pas allé du dos de la cuillère pour mettre à nu, le comportement peu catholique des chefs d’États du G7 et de l’Union européenne, quant à la gestion des crises en Ukraine et au Sahel. 

A le suivre, il est convaincu que ces pays occidentaux ne jouent pas franc jeu avec le continent africain. « Le Sahel des trois frontières fait à peu près 79 millions d’habitants, et l’Ukraine fait 43 millions d’habitants. En l’espace de 7 ans, le Sahel avait seulement besoin de 2,1 milliards d’euros (soit plus de 1300 milliards de francs CFA) pour juguler, réguler et stopper la montée en puissance des terroristes, mais il ne l’a pas eu », soutient Lionel Bilgo. 

Il ne s’arrête pas là, il poursuit : « Cependant, en l’espace de deux mois de conflits russe contre l’Ukraine, le G7 et l’ensemble de l’Union européenne ont mobilisé près de 13 milliards d’euros (soit plus de 8 450 milliards de francs CFA) pour l’aide humanitaire». Ce qui peut sous-entendre que le terrorisme au Sahel n’est pas un soucis, mais le conflit Russo-Ukrainien est plus que jamais préoccupant. 

« Jamais dans un conflit, on a mobilisé autant de don en armement, faciliter l’acquisition de munitions pour un seul pays en si peu de temps», avance Lionel Bilgo qui déplore que le Sahel crie au secours, cherche à s’armer, à s’outiller, et ce, depuis plusieurs années, mais aucun secouriste ne s’active à cet effet.

« Les armées du G5-Sahel  cherchent à se doter de moyens plus puissants mais malheureusement il y a des difficultés sur son chemin», a-t-il étayé. 

Certainement déçu, monsieur Bilgo peste en ces termes :  «Il est important que l’on retienne une chose : tant que le Sahel ne sera pas en paix, aucun autre pays aussi loin soit-il ne sera en paix».

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