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Le Burkina Faso a joué le 29 mars 2022 son match amical contre la Belgique dans des maillots de l’équipementier allemand Puma. Quelques jours avant le match, les burkinabè ont pu constater lors des entrainements, les Etalons porter la marque Puma. Un constat qui a suscité beaucoup de curiosité. Officiellement la fédération burkinabè de football (FBF) et Tovio n’ont pas annoncé de rupture. Cependant, comment intervient ce changement dans un match aussi officiel des Etalons? Libreinfo.net vous propose des éléments de réponses.

Par La rédaction

Décidément les polémiques ne finissent pas à la fédération burkinabè de football (FBF). C’est une nouvelle affaire qui s’annonce à l’horizon entre l’équipementier burkinabè Tovio et la FBF. C’est avec stupéfaction que plusieurs burkinabè ont constater le changement d’équipementier pour le match Belgique contre Burkina Faso.

Officiellement, il n’y a toujours pas de décision qui met fin au contrat de Tovio et la fédération burkinabè de football. Le mercredi 30 mars, Libre info a échangé avec la société burkinabè sur la situation qui alimente les débats. Selon la maison, «Tovio n’a pas encore été notifié à ce jour (30 mars) par la FBF ni le ministère des sports d’une rupture de contrat».

Cependant, l’équipementier dit constater avec regret ce qui se passe, notamment «le changement» de partenaire lors du match amical contre la Belgique le 29 mars.

Selon des sources à la fédération burkinabè de football, le changement d’équipementier lors du match amical avec la Belgique n’est qu’un essai avec Puma. Ce dernier ferait la «cour» aux Etalons depuis très longtemps. Y’a t-il des avantages à signer avec Puma? Pas si évident, répond une source. Certes, il y’a la réduction du coût de confection des articles et des primes parfois que l’équipementier reverse à la fédération quand la sélection nationale franchi souvent les quart de finale.

Mais à quoi répond au changement d’équipementier? A cette question de Libre info, des contacts au sein de la FBF expliquent que «l’équipementier local, Tovio n’arrive pas à satisfaire les commandes (maillots, bas,)etc. Plusieurs fois les commandes sont arrivées en retard. Le dernier exemple, c’est ce qui s’est passé lors de la CAN au Cameroun. Les maillots sont arrivés à la veille. L’équipe a joué avec un maillot des éliminatoires de la coupe du monde».

Cet argument est vite rejeté par la société Tovio. L’équipementier burkinabè explique que la fédération ne lance pas ses commandes vite. «Depuis la qualification des Etalons (en mai) pour la CAN, nous avons poursuivi la FBF pour la validation des commandes. Nos tentatives sont restées vaines».

Et d’ajouter que « c’est le 22 décembre 2021 que la FBF a validé la commande alors que les étalons décollaient le 26 décembre pour Abu Dabi où les joueurs devaient effectuer leur stage pour une CAN qui débutait le 9 janvier. On avait moins d’un mois pour confectionner des centaines d’articles».

Une situation que l’équipementier déplore.« En principe pour une telle commande, il faut une durée minimum de six mois, le temps de faire des échantillons des articles et les valider avec la FBF. Malgré tout nous, nous sommes efforcés pour livrer les commandes de l’Asie à Douala au Cameroun avant le démarrage de la CAN».

Et encore, nous sommes dans une situation de CVID-19 ,les matières premières sont généralement en Asie et difficile dans cette période de les avoir sans oublier les conditions de transport du matériel dans ce contexte. Pour cette CAN, c’est 1,200 tonne d’équipements que nous avons transporté de l’Asie au Cameroun, explique la société Tovio.

On s’attendait à être félicité par la fédération au regard du délai de la commande et les articles livrés à temps, malheureusement on a jamais été encouragé. La fédération à même voulu refuser de réceptionner la commande au Cameroun. Cependant, le responsable logistique a ouvert les colis et les joueurs ont applaudi, ce qui a motivé la FBF, renchérit l’équipementier. Tovio dit avoir livré toutes les commandes y compris les vestes pour les joueurs qu’ils devaient porter au retour pour rencontrer les officiels en cas de victoire.

Selon l’équipementier burkinabè le retard dans la validation de la commande a été une énorme perte pour les deux parties. Car un long délai d’avance aurait permis de confectionner en quantité les articles afin de mettre sur le marché pour tous ceux qui voulaient se procurer les maillots et à des bons prix.

«Nous avons voulu lancer l’opération « Un million de maillot» mais le temps ne nous permettait plus, pourtant on avait prévu de verser des bénéfices à la fédération sur la vente de chaque maillot avec cette opération», se désole Tovio.

Cependant, la société se dit ouverte au dialogue avec la fédération burkinabè de football. Elle estime que la fédération aurait pu l’inviter afin d’échanger sur les points d’insatisfaction pour améliorer leur partenariat.

En attendant, beaucoup d’autres commandes des Etalons sont dans ses magasins et elle se pose la question sur le sort de ces articles car ils sont déjà personnalisés.

Des difficultés avec les clubs de Ligue 1 Lonab et de la deuxième division

L’équipementier burkinabè fait reconnait que des difficultés existent avec les clubs au niveau national. Là encore il s’agit surtout des délais de commande, dit-elle.

«En principe on doit commander les articles à la fin du championnat malheureusement ce n’est pas le cas. Pire certains clubs manquent des détails comme des logos. Les principales couleurs changent régulièrement sans informer l’équipementier. Conséquence on est toujours obligé de poursuivre certains clubs à la recherche des informations ce qui joue sur les délais».

L’équipementier burkinabè Tovio a signé son partenariat avec la Fédération burkinabè de football (FBF) depuis le 1er juillet 2017. Après cinq ans déjà, le partenariat prend un coup. Plusieurs voix s’indignent d’une éventuelle rupture de contrat entre la FBF et Tovio. Pour eux, il faut faire la promotion des investisseurs locaux qui défendent les couleurs du pays. Vont-ils parvenir à un accord? On attend de voir.

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