Le charbon fin de la société minière IAMGOLD Essakane SA sera traité par l’usine de traitement des résidus miniers Golden Hand SA.
Par Nicolas Bazié
Le gouvernement a décidé d’enlever la cargaison de charbon fin de la société minière IAMGOLD Essakane SA et de l’acheminer à Ouagadougou pour son traitement dans l’usine de traitement des résidus miniers Golden Hand SA.
En conseil des ministres du 7 février, un rapport relatif à l’exécution des accords transactionnels dans le dossier dit « Charbon fin » a été adopté.
Et, suite à ces accords transactionnels conclus entre, d’une part, l’État du Burkina Faso et d’autre part, la société IAMGOLD ESSAKANE SA et ses employés, la société Africa Global Logistics SA (AGL SA) et ses employés et les personnes physiques poursuivies, le Conseil a décidé d’autoriser « la signature d’une convention avec cette usine dans laquelle l’Etat est actionnaire en vue du traitement de la cargaison de Charbon fin».
Il a décidé également « d’entériner la feuille de route pour le suivi du traitement de la cargaison du Charbon fin pour préserver les intérêts de l’Etat ; de reverser la totalité des amendes perçues et les fruits qui seront issus du traitement de la cargaison du charbon fin au budget de l’Etat compte tenu de la nature du dossier et du contexte particulier.»
Les activités de Golden Hand SA, une entreprise entièrement détenue par l’État burkinabè et le secteur privé ont été lancées le 23 janvier dernier, par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré.
L’usine est construite sur une superficie de 6000 m2 dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou et une annexe est en construction sur 5 hectares, toujours dans la capitale.
Origine du charbon fin
Tout a commencé en décembre 2018. À l’époque, la douane burkinabè a saisi des cargaisons de 32 conteneurs remplis du charbon fin et de bien d’autres substances précieuses.
L’administration douanière venait ainsi d’empêcher, ce que l’on a appelé en procès, une soustraction frauduleuse d’or. Cela, sous prétexte que le charbon fin dont il est question aurait été enrichi de pépites du métal jaune.
Au tribunal, il ressortait des débats que la teneur déclarée serait bien en-deçà de la réalité. Ce que la société minière IAMGOLD Essakane SA a contesté tout le long du procès, c’est-à-dire pendant les trois mois d’audience. C’est à l’issue dudit procès que les cargaisons ont été restituées à l’État.