On en sait un peu plus sur ce que pense le président de la Transition, Ibrahim Traoré, de la liberté de presse (Traitement de l’information) en temps de guerre. Dans un entretien diffusé sur la télévision nationale, le mercredi 6 septembre 2023, il a clairement dit que : «toutes les radios occidentales et locales qui s’alignent dans le sens de l’impérialisme seront fermées».
Par Fred Ido
Les professionnels des médias savent désormais à quoi s’en tenir. Au Burkina, sous la Transition militaire, la liberté de la presse a des leviers. Il faut savoir lequel actionner afin de continuer à exister dans l’univers médiatique du pays.
Le président Ibrahim Traoré a été on ne peut plus clair sur la question. Lors d’un entretien diffusé sur la télévision nationale le mercredi 6 septembre 2023, il a dit : «Nous sommes en guerre et en guerre, il y a une communication à faire».
«Nous voulons des gens qui vont communiquer, qui vont encourager nos forces, encourager le peuple qui est très résilient à tenir bon», a insisté le Chef de l’État qui refuse de faire du sentimentalisme avec les radios qui amplifient le conflit.
La sentence sera sans appel: « Toutes les radios occidentale et locales qui s’alignent dans le sens de l’impérialisme et de la propagande qui tend à donner une autre idée du conflit seront fermées» a-t-il dit lors de l’entretien.
Certains médias en ont déjà fait les frais. En décembre 2022, la radio française RFI a été suspendue « jusqu’à nouvel ordre».
Quelques mois après, le 27 mars 2023, la diffusion de télévision française, France 24 a été également suspendue.
Il n’y a pas si longtemps, le 9 août dernier, c’est la radio locale Oméga Fm qui a subi le même sort.
Pour le Capitaine Ibrahim Traoré, même en l’Europe des médias ont été fermés lorsqu’ils veulent ramer à contre courant des orientations du moment.
Il a invité ses compatriotes à suivre « les conflits dans le monde et les commentaires des journalistes et vous saurez qu’ils ont pris parti» Selon lui: «Nous avons aussi ce droit.»
