Le site burkinabè d’informations générales consacré aux femmes, MoussoNews, a organisé, le 25 juillet 2024 à Ouagadougou, un atelier de renforcement des capacités des journalistes. L’activité entrait dans le cadre de l’acte 2 des trimestrielles de ce site et a porté sur « Techniques et exigences rédactionnelles en période de crise ».
Par Fabienne Rouamba (stagiaire)
C’est le siège du Conseil supérieur de la communication (CSC) qui a abrité la formation des jeunes journalistes. Quatre modules ont été développés au cours de la formation. Le premier est « Le narratif positif du Burkina en mettant en lumière le pays sur Wikipédia et son importance pour les médias burkinabè ». Ce module a été animé par Bassératou Kindo, promotrice du site MoussoNews.
Elle a fait comprendre qu’il est nécessaire et urgent pour les médias et les citoyens de promouvoir et de valoriser l’image du Burkina au plan mondial. A cet effet, madame Kindo, qui travaille au référencement des femmes leaders sur Wikipedia, a montré des exemples d’images du Burkina comparés à d’autres pays qui font du nation branding.
Les premières images du Burkina dans les moteurs de recherches sur Google ne sont pas très reluisantes. Pour Bassératou Kindo, l’une des pionnières du blogging et de la communication digitale au Burkina, les journalistes peuvent contribuer à améliorer les cartes postales du Burkina à travers leurs articles et les photos mis en ligne régulièrement.
Comment identifier un sujet
« Comment identifier un sujet journalistique (choix de l’angle, sources, structuration » est le thème du deuxième module qui a été décortiqué par Albert Nagreogo, directeur de publication du site Libreinfo.net. On retient pour l’essentiel, et selon le formateur, que « l’identification des sujets doit tenir compte des critères de recherche de l’information tels que la proximité, la pertinence, la nouveauté et l’intérêt pour le public ». Il a ajouté que le journaliste doit avoir un esprit critique et toujours protéger ses sources.
Le troisième module a porté sur « Techniques de rédaction de base (construction de phrases, conjugaisons, syntaxes, narration) ». Il a été développé par Baba Hama, journaliste à la retraite et enseignant. Ainsi, il a décortiqué les principes d’écriture journalistique, les temps appropriés à savoir le présent momentané, l’infinitif de narration, l’imparfait, le passé simple, le passé composé, le passé antérieur, le plus-que parfait et le sens profond du terme « précision ».
M. Hama a fait savoir que la précision dont il est question dans l’écriture journalistique consiste, par exemple, à remplacer les verbes faibles comme « être », « avoir », « faire » par des variantes comme « exister », « posséder », « effacer », etc. Il s’agit aussi de remplacer un mot abstrait par un mot concret, de bannir les « ismes », « tions » ainsi que les mots tels que « problèmes », « contextes », etc.
Franck Pougbila a été le dernier formateur du jour. Il s’est chargé du module « Quel journalisme de solutions au Burkina Faso ? ». M. Pougbila a évoqué le rôle du journalisme de solutions en ces temps de crise sécuritaire. Ledit rôle, a-t-il dit, est d’informer et d’inspirer, de changer le narratif, d’encourager les politiques positives, etc.
La formation s’est achevée par des propositions de sujets par les participants. Ceux-ci se rapportent au contexte sécuritaire, à l’alimentation des forces de défense et de sécurité (FDS) et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), la culture hors sol, etc.
La formation a été précédée d’une cérémonie d’ouverture présidée par le directeur de cabinet du Conseil supérieur de la communication (CSC), Fousséni Kindo. À ses côtés, il y avait aussi Marguerite Doannio, représentant le ministre d’Etat chargé de la communication.