À l’issue de son sommet extraordinaire tenu le 25 mars dernier, la CEDEAO a invité le Burkina Faso à finaliser un chronogramme acceptable de la transition, au plus tard le 25 avril 2022. Après quoi, des sanctions économiques et financières entreront en vigueur. Suite à cet avertissement, libre info a recueilli les avis de certains citoyens dans la ville de Ouagadougou.
Par Yasmine Niaoné (stagiaire)
À la question de savoir s’il faut craindre les sanctions de la CEDEAO, plusieurs Burkinabè pensent que non. Ils estiment que pour son bien être, le Burkina Faso doit prendre ses responsabilités et faire ce qui fera son bonheur.

Pour Norbert Belembaogo, étudiant, l’avenir du Burkina est entre ses mains et non celles de la cedeao. Le Burkina doit donc travailler pour ses intérêts.
« On doit s’accrocher à ce qui est à notre avantage, la CEDEAO est une organisation qui ne travail pas toujours pour les intérêts des Africains, la CEDEAO est le plus souvent manipulée », a- t-il déclaré.
Dans le même ordre d’idée, Armel Yé, Médecin généraliste pense que « la CEDEAO de par ses agissements est une organisation qui ne nous arrange pas trop ».
Les Burkinabè doivent surtout s’unir et prendre eux-mêmes des décisions adéquates et non celles dictées par la CEDEAO, a-t-il dit.
Raissa Moyenga, élève en classe de terminale trouve que le Burkina doit prendre ses responsabilités.
Elle suggère une prise de décision et s’en tenir à cela peu importe les répercussions. « On ne doit pas avoir peur, peu importe ce qu’ils vont dire. On doit faire face », poursuit-elle.
Les sanctions de la CEDEAO ne doivent pas inquiéter les pays, soutient Zakaria Kiemdé, un logisticien. « La CEDEAO peut sanctionner, mais si les peuples voient que leurs dirigeants militent pour leur bonheur, ils seront soutenus ».
Il ajoute que les dirigeants ne devraient pas juste s’en tenir à être les bons élèves de la CEDEAO, ils doivent agir en tenant compte des aspirations du peuple.

Par contre, l’étudiante Élodie Moyenga ne voit pas les choses de la même manière. Elle pense que le Burkina ne sachant pas à quoi s’attendre avec la CEDEAO, devrait plutôt craindre ses sanctions.
Les deux parties pourraient selon elle, essayer de trouver un terrain d’entente, afin de prendre des décisions qui vaillent dans l’intérêt de tout le monde.