Le Président Kaboré entame son deuxième quinquennat à partir de ce lundi 28 décembre avec son investiture. Après sa réélection au premier tour le 22 novembre, Libre Info a rencontré Me Benewendé Sankara, le Président de l’UNIR/PS parti de la majorité présidentielle. Comment a t-il mené sa campagne? Que retenir de la dernière législature? Qu’est ce qui bloque la Haute Cour de justice et le procès de l’insurrection? Lisez!
Propos recueillis par Albert Nagreogo
Libre info : Comment l’UNIR/PS se porte après le double scrutin du 22 novembre ?
Me Benewendé Sankara: Il n’y’a qu’à me regarder, je me porte très bien.
Libre info (LI) : L’UNIR/PS pas Me Benewendé Sankara ?
Me Benewendé Sankara (Me B S): Oui je suis le président de l’UNIR/PS, je suis le reflet du parti. L’UNIR/PS se porte à merveille.
Li : qu’est-ce qui vous fait dire que l’UNIR/PS se porte à merveille c’est votre score, c’est votre campagne, c’est quoi ?
(Me B S) Si c’est par rapport aux élections qui viennent de se dérouler, j’ai eu à dire que je suis satisfait mais je ne suis pas comblé. Satisfait en ce sens que nous avons consolidé les structures du parti, nous avons consolidé si vous voulez nos sièges principalement au Kadiogo, c’est quand même la capitale et Bobo –Dioulasso c’est la capitale économique, le Passoré aussi, je constate que quoi qu’on dise je reste dans les villes stratégiques. Et nous avons conquis le Sanguié, n’oubliez pas que quoi qu’on dise également l’UNIR/PS est le tombeur de poids lourd comme l’ex premier ministre Luc Adolphe Tiao qui était candidat aux législatives et bien sûr la NAFA.
Li : C’est le score de 2015, alors que beaucoup disaient que l’UNIR/PS aux côtés du parti au pouvoir aurait pu faire mieux. Qu’est ce qui n’a pas marché ?
(Me B S)Raison pour laquelle je vous dis que je ne suis pas comblé, mais ceux qui ont ce regard ce n’est pas ma lecture, je ne pense pas qu’être dans la mouvance devrait en principe vous donner plus de siège. Sinon l’APMP a 70 partis politiques.
Li : Vous n’avez pas peur d’être détrôné par le NTD ?
Nous n’avions pas de trône avant, nous avions des sièges à l’Assemblée Nationale.
Li : Alors aujourd’hui est-ce que le score du NTD ne vous effraie pas un peu ?
(Me B S)Nous ne sommes pas en concurrence avec le NTD, je sais pas si vous comprenez, nous ne sommes en compétition avec d’aucuns partis. Pas du tout.
Li : Et comment vous voyez la future composition de la l’Assemblée Nationale ?
(Me B S)laissez-moi d’abord vous dire par rapport à votre question que nous à l’UNIR/PS nous sommes comblés de voir qu’il y’aura une majorité parlementaire très confortable, même si le MPP a une très courte majorité, parce qu’entre 55 et 56 la marge n’est pas très loin.
Li : qu’est-ce que vous retenez de cette législature ?
(Me B S)D’abord, paix à l’âme de Dr Salifou Diallo qui a inauguré la septième législature avec une vision. C’est-à-dire faire de l’Assemblée Nationale un parlement effectivement innovant, moderne et qui devrait pouvoir atteindre les objectifs du PNDES. C’est-à-dire porté le Burkina Faso vers un développement économique et social, vers une prospérité. Il a travaillé à pourvoir mobiliser les ressources nécessaires en vue de l’atteinte de ces objectifs-là. M. Alassane Bala Sakandé, en tant que président de l’Assemblée Nationale est resté dans cette continuité-là. Et le parlement a pu fonctionner pour atteindre ses objectifs grâce à une vision inclusive où l’Opposition politique, les députés de l’Opposition comptaient dans tous les organes et dans toutes les décisions. Ce que je retiens d’abord c’était l’organisation de l’Assemblée Nationale fondée sur une vision, ensuite les résultats que l’Assemblée Nationale a pu engranger dans son travail constitutionnel au niveau des lois etc. Le président Alassane Bala Sakandé a eu des innovations par exemple en créant une commission générale qui fait le suivi et l’évaluation des recommandations de l’Assemblée Nationale par rapport à l’exécutif, pour dire que déjà on ne vote pas les lois, on ne fait pas les recommandations et puis on reste les bras croisés. On s’assure par exemple des difficultés que l’exécutif rencontre dans la mise en œuvre. Il y’a eu beaucoup d’enquêtes par exemple sur des secteurs où il y’a de fortes attentes de notre opinion, comme le foncier, les sociétés immobilières, les mines, la téléphonie, la santé etc.
Li: L’opinion se plaint qu’il n’y a pas de suite
(Me B S)ce qui intéresse vraiment l’opinion ce sont les suites judiciaires, il y’a des manquements par exemple quand on a fait l’enquête sur les maîtrises d’ouvrages délégués, c’est scandaleux, de voir par exemple des ouvrages qui ont été construits, des écoles sans poteaux qui se fondent, c’est des crimes. Donc, il revient à l’exécutif de saisir qui de droit notamment la justice qui doit actionner sur les responsabilités. L’assemblée nationale a fait son travail, mais elle doit suivre pour s’assurer que le dossier a été transmis et que des suites judiciaires seront donnés.
Li : Est-ce qu’il suffit de faire des enquêtes seulement, vous ne trouvez pas qu’il y’a des maillons qui manquent pour pouvoir donner une suite véritable à certains dossiers ?
(Me B S)Je suis un acteur de la justice, je suis auxiliaire de justice, je sais que l’innovation principale de 2014 qui a permis à notre justice d’avoir un pacte pour le renouveau de la justice a permis à notre système judiciaire en tant que pouvoir séparé d’avoir désormais son indépendance. Je pense même qu’à la rentrée judiciaire les magistrats se sont posés la question pertinente de savoir : est-ce que le Burkina ne glisse même pas vers le pouvoir des juges ? tellement ils ont leur indépendance et leur liberté. Maintenant qu’est- ce qu’on en fait ? ça c’est un autre débat. Est-ce que les magistrats ont aussi les moyens de leur politique ? ça c’est une autre question parce que j’en convient avec vous que la soif de justice est tellement grande au Burkina qu’on se demande encore pourquoi certains dossiers dorment dans les tiroirs depuis des années ? Quand j’écoute les magistrats, ils se plaignent toujours de beaucoup de choses, notamment le moyen logistique, le moyen humain pour faire leur travail. Donc c’est comme les pays africains dans les années 60, quand vous prenez votre indépendance et puis vous n’avez pas d’indépendance économique et structurelle, vous restez dépendant. Voilà à peu près l’image que je vois un peu de la justice et c’est cela je pense le bémol qu’il faut déplorer et travailler à permettre aux magistrats d’avoir certes moralement leur indépendance et leur liberté, mais d’avoir aussi les moyens logistiques, techniques pour faire le travail et sortir les dossiers conformément aux lois de la République.
Li: Et qui doit leur donner ces moyens ?
C’est l’exécutif, le juge ne prélève pas d’impôt c’est l’exécutif.
Li: Donc aujourd’hui l’indépendance sans forcément les moyens économiques de la part de l’exécutif, elle ne reste que des mots ?
(Me B S)Je ne dirai pas des mots, mais c’est une forme de dépendance, j’ai donné l’image des pays africains comme le Burkina Faso qui célèbre son 11 décembre, quand j’écoute le répertoire des chansons ça me renvoie aux répertoires des chansons que nous avons eu à apprendre à l’école primaire où ceux qui nous ont devancé disaient que leurs ancêtres étaient des gaulois (rire) au yeux bleu (rire). Bon c’est une boutade mais c’est profond, c’est très profond, la justice n’est pas en dehors de l’Etat du Burkina Faso, si je veux poursuivre un peu le raisonnement c’est un système mais qui reste tributaire de ce qu’est l’Etat du Burkina Faso.
Li: Par conséquent l’Etat, l’exécutif est responsable de certains dossiers qui trainent dans les tiroirs ?
(Me B S)Mais il faut nuancer non pas parce que y a une pression sur le juge, non pas parce qu’on demande à un juge de mettre un dossier dans un tiroir, peut-être que le juge n’a pas les moyens techniques pour faire le travail ou les moyens financiers pour faire efficacement son travail. C’est ça le bémol, sinon le juge qui veut faire correctement son travail désormais il le fait sans pression politique, comme on l’a vu de par le passé.
Li : vous dites que le président Kaboré porte le Sankarisme en lui ?
Ah bien sûr !
Li: Est-ce que durant ce quinquennat vous avez senti que le président a tenu compte de votre programme de 2015 ? parce que vous étiez candidat en 2015 ?
(Me B S)Oui il a tenu compte de notre programme, il a tenu compte d’un certain nombre aussi d’aspirations qui venaient si vous voulez des populations et qui sont depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre perçues comme si c’étaient des manifestations sociales et politiques à connotation sankariste.
Li: Comme quoi ?
(Me B S)Il y’ a eu par exemple au niveau du ministère de l’environnement qui est dirigé par un ministre de l’UNIR/PS, vous avez suivi le débat sur la forêt de Kua, quoiqu’on dise on a eu enfin tous les volets, on a eu tous les mots aimables, désagréables mais vous avez vu qu’à la fin le gouvernement est resté dans une dynamique sankariste pour respecter quand même l’environnement à ce niveau-là.
Il y’a eu ce qu’on a appelé la fête de l’arbre qui au départ c’était le 3 août qui a été retenue et finalement on a essayé de délocaliser là où on fait le 11 décembre pour revenir à l’idée de magnifier l’environnement, donc l’arbre. Au niveau du ministère de l’élevage qui est aussi tenu par un camarade de l’UNIR/PS, il y’a eu le SABEL, le salon sur l’élevage, et c’était vraiment un succès pour dire que de plus en plus il faut porter notre production sur l’élevage qui constitue un secteur clé de notre économie.
je ne parle pas des autres aspects qui ne sont pas structurels comme par exemple le port du Dan fani que le Chef de l’Etat lui-même incarne et qui aujourd’hui tout le monde sait que quelque part c’est lié aussi au coton du Burkina. Le Burkina produit aujourd’hui beaucoup de coton et l’esprit sankariste est de dire il faut consommer ce que nous même nous produisons et c’est ça le fondement du discours de l’UNIR/PS. Notre programme politique est fondé sur le discours du 4 août 87 du président le Capitaine Thomas Sankara qui effectivement a prôné par ce mot d’ordre « produisons ce que nous consommons, pas un pas sans le peuple » c’est exactement cette formule que nous avons eu à reprendre à l’UNIR/PS et cela aussi a été porté par le Chef de l’Etat.
Je vais plus loin pour dire que des décisions politiques liées à la réhabilitation du Président Thomas Sankara, vraiment ça commencé sous la transition, mais avec le Président Roch Marc Christian Kaboré on a vu la naissance du mémorial qu’il a soutenu. Il était au lancement, cette année pour la commémoration du 15 octobre, il était lui-même pour déposer des gerbes de fleurs en mémoires des disparues. Et bien sûr il y’a le dossier judiciaire. Donc il y’a un faisceau il y’a beaucoup de choses, mais fondamentalement ce ne sont pas ces exemples isolés-là qui me font dire seulement que le président Roch Marc Christian Kaboré porte le sankarisme, mais aussi sa vision du développement.
Li: Alors comment vous voudrez voir le prochain quinquennat de Roch Kaboré ?
Il a déjà tracé et il a dégagé dix chantiers qu’il appelle « ses dix engagements ».
Li: Est-ce que vous êtes d’accord avec lui ?
(Me B S)Parfaitement d’accord, alors je vous dis que l’UNIR/PS a participé à l’écriture de ce programme. Donc c’est pourquoi c’est différent de 2015 où nous avions notre programme à défendre. Cette fois ci le programme « bâtir ensemble et avec le peuple une administration » ce programme là pendant 5 ans est en réalité la consolidation si vous voulez des acquis post-insurrectionnels. Donc je suis parfaitement d’accord avec ce programme.
Li : Alors Me Benewendé Sankara allez-vous restez à l’Assemblée Nationale ou aller dans le gouvernement ?
Et pourquoi à pas être dans mon cabinet, n’oubliez pas que je suis avocat de profession, et vous voyez ma robe « bizarre » elle est toujours là. Je n’ai pas encore réfléchi à ça.
Li : Pourquoi ?
Non je dois réfléchir avec mes camarades du parti.
Je vous ai déçu ?
Li :Non pas du tout c’est votre réponse.
Li: la Haute Cour de Justice aujourd’hui qu’est ce qui n’a pas marché pour qu’on en soit là jusqu’à présent ?
(Me B S)Je crois que c’est un problème de moyen financier. Après le procès sur le coup d’Etat, le putsch, j’avoues que pour voir reprendre un procès vous parlez de la Haute Cour de Justice contre l’ancien gouvernement qui a eu le malheur de prendre le décret qui a fait basculer donc le pays dans une insurrection. Ça nécessite beaucoup d’argent. C’est mon analyse personnelle, mais je pense que c’est ça.
Li : Non mais vous êtes membres de la Haute cour de Justice non ?
Oui.
Li: Alors à l’interne qu’est ce qui ne va pas ? Est-ce que vous avez demandé les moyens mais sans en avoir ?
(Me B S)Il y’a plusieurs facteurs, mais ça c’est un des premiers facteurs qui me paraît clé. N’oubliez pas aussi que la Haute Cour a connu des difficultés du fait que par exemple son procureur général à un moment donné a même été évacué pour des raisons de santé, ça dû handicaper. Et troisième raison, il y’avait un problème de nomination au niveau je crois de la Cour de Cassation, parce que y’a certains membres qui étaient également au niveau des hautes juridictions et ça fait traîner. Et donc c’est plusieurs facteurs cumulés qui font qu’au niveau de la Haute Cour de Justice on a été grippé. Sinon il y’a la volonté politique, puisqu’on a commencé le procès et des avocats même sont venus de l’extérieur comme les Me Olivier Sur et j’ai eu le plaisir de le rencontrer étant moi de l’autre côté comme juge, pour moi c’était formidable.
Li : Pourquoi c’était formidable ?
Mais lui-même il a dit en bon ! mais là c’est un confrère de l’autre côté. Ici c’est le Burkina Faso (rire).
Li : Alors mais là on peut bien se poser la question quel issue possible ? est-ce que si la législature finit il faut tout reprendre ?
(Me B S)Oui les infractions demeurent. Les infractions demeurent et la Haute Cour de Justice n’est pas dissoute donc la Haute Cour demeure une institution de l’Etat et avec la huitième législature, l’Etat étant une continuité, le dossier va certainement reprendre. Enfin je crois, peut-être avec d’autres acteurs puisque y’ a des membres qui ne seront plus là mais l’institution demeure.
Li: Est-ce que vous n’avez pas trouver aussi que le dossier, il n’est pas consistant, il est vide ?
(Me B S)Ah Non non ! le dossier il est très consistant. La procédure judiciaire a été suivie, il y a eu une mise en accusation, il y a eu une instruction du dossier, jusqu’à ce qu’il y’ait la clôture. Et là je reviens en arrière pour vous dire que ce dossier-là, la haute cour de justice aurait pu passer avant le dossier du putsch. Parce que je me souviens nous avons même identifié la salle où on devrait tenir le procès et entre temps comme je vous disais tout à l’heure-là, le dossier du putsch étant prêt et bien on l’a fait passer avant. Malheureusement après ça il y a eu beaucoup d’obstacles qui se sont dressés devant la Haute cour de justice.
Li: Le dossier de l’insurrection qu’est-ce que vous en dîtes, étant candidat des insurgés comme vous vous êtes fait appeler en 2015 ?
Mais on ne m’a pas voté.
Li: vous dites que Roch Kaboré porte le Sankarisme, son quinquennat fini sans le procès de l’insurrection.
Son quinquennat fini mais il est réélu. Le procès n’est pas lié au quinquennat.
Li : en tant qu’acteur politique majeur de l’insurrection populaire, cinq ans sans procès de l’insurrection, comment vous vous voyez ?
Je rappelle, je persiste pour dire que le temps de la justice n’est pas celui du justiciable. Dans la justice il n’y a pas vitesse et précipitation, pas du tout en tout cas la justice moderne sous une démocratie c’est comme ça.
Li : Mais comment vous justifiez que le putsch qui est intervenu après puisse connaitre un procès et l’insurrection toujours pas ?
(Me B S)Le putsch d’abord c’était un crime flagrant, mais d’un point de vue de droit pénal, une infraction quand elle est commise elle peut être plus complexe que les autres. Le putsch vous aviez un acteur qu’on connait. Qu’on a même pris la main dans le sac et qu’on juge avec ses acolytes, ses complices. Donc dans la même semaine on pouvait juger le putschiste Gilbert Diendéré. Je ne sais pas si on a retiré ses galons de Général là en tout cas on pouvait le juger, ce n’est pas la même chose que la commission d’une infraction qui est celle survenue du jour d’une insurrection où il y a beaucoup d’éléments qui interviennent en ligne de compte et il y’a aussi le nombre etc. Je ne suis pas le juge d’instruction mais je veux dire que le putsch c’était quand même un délit flagrant où on avait les auteurs, qui ont certainement dans les témoignages dénoncés les complices et le juge était beaucoup plus à l’aise pour aller plus vite. Prenez par exemple « Comparaison n’est pas raison » toujours dans le cadre des crimes qui intéressent le Burkina Faso, il y a des crimes qui remontent même à 40- 50 ans.
Li: mais ici est ce qu’il n’y a pas une volonté politique qui a manqué ?
Et pourquoi il manquerait une volonté politique dès lors qu’on a accordé aux magistrats leur indépendance et leur liberté.
Li : est-ce que vous leur avez donné les moyens ?
Est-ce que c’est un problème de moyen qui s’est posé à ce niveau, je ne crois pas.
Li: Mais des acteurs majeurs de l’insurrection, vous devez être quand même ceux-là qui cherchent à savoir ?
(Me B S)Je me dis quand même que ce n’est pas un problème de moyen. Ils ont des avocats, moi je ne suis pas constitué dans ce dossier. Je suis avocat j’ai mon cabinet, aucune partie civile sachant même que je suis acteur de l’insurrection n’est venue dans mon cabinet pour demander constitution. Donc poser la question aux avocats (rire). Mais je vous dis que ce n’est pas une affaire de manque de volonté politique certainement pas.
Li : Donc c’est le juge ?
(Me B S)Mais bien sûr. Parce qu’ils ont leur liberté, maintenant s’ils n’ont pas de moyen qu’ils demandent, même s’il faut inscrire dans un projet budgétaire à l’Assemblée Nationale, l’Assemblée Nationale en tiendra compte. Si c’est un problème de ressource financière il n’y a pas de raison.
Li: Donc ça veut dire que si la demande est faite à l’Assemblée ça peut être étudié ?
(Me B S)si aujourd’hui il faut voter un budget conséquent pour vider tout ce contentieux moi je suis de ceux qui pense qu’il faut les vider. De mon point de vue, une des priorités de ce quinquennat de Roch Marc Christian Kaboré c’est de vider le contentieux judiciaire et ailleurs il y’a ce qu’on appelle casier vide, opération casier vide. Il faut trouver les moyens pour cela et d’ailleurs c’est un préalable pour la réconciliation nationale, quand on parle de vérité-justice et réconciliation et dans l’agenda on est même préoccupé de le faire au plus vite, ça veut dire qu’il faut vider le contentieux judiciaire, et il faut trouver l’argent pour ça. Il faut prendre l’argent chez qui il y’en a.
Li : Et qui en a ?
Ah bien le contribuable (rire)
La deuxième partie de l’entretien à lire ce mardi 29 décembre: Affaire Thomas Sankara, dossier Norbert Zongo, Extradition de François Compaoré etc.