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massacre de Yirgou
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Malgré la visite du Président Kaboré ce samedi 5 janvier à Yirgou, il y’a assez de zone d’ombre qui demeurent. D’abord l’on ne connait toujours pas le nombre de blessés et l’etat dans lequel ils se trouvent.  Le nombre des déplacés ? On l’ignore toujours. Pour notre part, toutes ces informations devraient être claires et connues par l’opinion.

Les insuffisances de la visite du chef de l’Etat à Yirgou. 

Il serait inutile de revenir sur le discours du président qui était en deçà des attentes. Le Président n’a pas fait un discours extraordinaire. Ayons le courage de le dire aussi, le Président Kaboré n’est pas le seul responsable de ce qui lui arrive. Son entourage ou du moins ses collaborateurs sont suffisamment coupables également de ses manquements. C’est pendant les moments difficiles qu’on reconnait vraiment le mérite des hommes qui travaillent dans l’ombre pour vous donner une place de vrai leader. Il est donc temps que le Président songe à faire des changements importants et offensifs dans son équipe sinon, il risque de perdre ses grands combats.

Nous nous attendions à ce que le Président disent comment seront traités les veuves et les orphelins, ne serait-ce que pour des prises en charge psychologiques, sociales et éducatives pour les enfants scolarisés. Au regard des exactions selon les témoignages, des enfants et des femmes ont assisté de façon impuissante à des crimes sous leurs yeux, cela nécessite un traitement approfondi. Qu’est-ce qu’on propose pour le retour des déplacés ? Faut-il créer un cadre pour réconcilier les victimes et les bourreaux ? Le Président Roch Kaboré a manqué aussi cet appel à une chaine de solidarité nationale à l’endroit des victimes. Notre grand regret c’est aussi cette onction donnée aux Koglweogo, s’ils ne sont pas responsables ils y sont pour quelque chose.

Que faire de la fracture sociale?

La question de l’ethnicisme était dans l’air depuis longtemps. Mais aujourd’hui c’est encore cette communauté peule qui est assimilée aux terrorismes sans aucun fondement. Il faut l’admettre, le mépris est devenu assez grave qu’il faille poser un véritable débat public car même des leaders de cette communauté jadis calme sont sortis de leur réserve cette fois-ci pour dénoncer les calomnies et ce qui arrive aux siens.

Albert Nagreogo