L’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) interpelle, dans un récent rapport,sur l’éducation en Afrique «Placer l’équité au cœur des politiques »,les décideurs à investir davantage dans l’éducation et la formation. Les pays doivent faire de l’équité dans l’éducation, l’élément central des priorités politiques et des décisions d’investissements afin d’ouvrir l’accès à une éducation de qualité à tous les niveaux et d’offrir des possibilités d’apprentissage qui permettront aux enfants de s’épanouir.
Les mesures qui visent à élargir l’accès à l’éducation et à en améliorer la qualité doivent accorder la priorité à l’équité dans l’apprentissage de sorte que les décisions politiques et les investissements soient centrés sur les enfants les plus vulnérables, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Le rapport note que la plupart des systèmes éducatifs pratiquent une ségrégation entre les enfants qui font preuve d’aisance et ceux qui ont besoin d’un soutien complémentaire. Il s’agit d’une question d’importance critique car l’Afrique subsaharienne compte les plus nombreux effectifs non scolarisés au monde en plus d’enregistrer les plus forts taux de non-scolarisation.
Il est, en effet, estimé qu’un enfant sur cinq en âge de fréquenter le primaire (18,8 %), qu’un adolescent sur trois en âge de fréquenter le premier cycle du secondaire (36,7 %) et qu’un jeune sur deux en âge de fréquenter le second cycle du secondaire (57,5 %), ne sont pas scolarisés.
Les pays africains ont atteint différents stades d’avancement dans la mise en œuvre d’une éducation primaire et secondaire universellement accessible, relève l’UNESCO. Certains, tels que l’Égypte, la Tunisie et l’Afrique du Sud, semblent être en mesure de parvenir à une scolarisation universelle dans le primaire d’ici 2030 et ont consacré des efforts couronnés d’un remarquable succès au premier cycle du secondaire.
Cependant, les enfants d’autres pays, y compris le Tchad et la Guinée-Bissau, sont plus de deux tiers à ne pas terminer le cycle du primaire, ce qui indique un besoin urgent de mener une réflexion politique intense sur l’accès, même à ce niveau d’enseignement.
Les disparités entre les sexes dans les taux d’achèvement varient selon les pays et les régions, ce qui souligne la pluralité des facteurs qui empêchent les garçons et les filles de fréquenter l’école ainsi que leur répartition inégale d’un pays et d’un groupe d’âge à l’autre.
Qualité et apprentissage dans les établissements
Pour l’UNESCO, il est essentiel d’investir dans l’acquisition de ces compétences chez les enfants les moins avancés afin de lutter contre la ségrégation scolaire et de veiller à ce que les apprenants pauvres, marginalisés et défavorisés, disposent de réelles occasions de progresser.
Il est, en effet, estimé qu’un enfant en âge de fréquenter le primaire sur cinq (18,8 %), qu’un adolescent en âge de fréquenter le premier cycle du secondaire sur trois (36,7 %) et qu’un jeune en âge de fréquenter le second cycle du secondaire sur deux (57,5 %), ne sont pas scolarisés.
Cependant, les niveaux d’apprentissage en lecture et en mathématiques demeurent globalement faibles. Dans l’ensemble, les enfants des familles pauvres accusent un plus grand retard en lecture qu’en mathématiques. Cet écart de niveau se creuse à mesure que les élèves progressent d’une année à l’autre.
En outre, la langue d’instruction de 80 % des enfants d’Afrique subsaharienne n’est pas leur langue maternelle, ce qui peut aussi nuire aux résultats de l’apprentissage.
De nombreux pays africains ont redoublé d’efforts pour doter les enfants d’âge scolaire et les jeunes des compétences requises pour entrer sur le marché fortement concurrentiel du travail mondial,ainsi que pour mieux relier ce dernier aux systèmes d’éducation et de formation en vue d’aider la jeunesse à trouver des emplois productifs.
Beaucoup de pays sont confrontés à des pénuries d’enseignants qui touchent principalement les régions rurales, isolées, aux ressources limitées, difficiles d’accès et en proie à un conflit, mais qui dépendent aussi de la matière concernée et du niveau d’enseignement.