Lancé le 13 février 2021, Go Paga, qui signifie « en avant la femme », est l’initiative de Fadima Kambou. Il est né pour accompagner les veuves et les orphelins des hommes de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale. Ce projet vise l’autonomisation complète des veuves des militaires à travers des activités génératrices de revenus. La cérémonie de lancement a eu lieu le vendredi 4 juin 2021 à Ouagadougou.
Par Abdoul Wahab Mandé, Stagiaire
Go Paga repose sur quatre axes majeurs à savoir l’autonomisation des veuves et leurs enfants. Elle vise également leur réinsertion sociale, la lutte contre le terrorisme et la solidarité sociale.
Le projet Go Paga accompagne les veuves et les enfants en leur offrant une assurance santé. C’est également un accompagnement consacré à leurs insertions et suivi psychologique et juridique. Il s’agit aussi de leur apprendre à gérer des activités génératrices de revenus.
Selon la promotrice du projet, Fadima Kambou, cette initiative est d’apprendre à ces femmes à pécher et les accompagner à trouver une source de revenu. C’est un programme pilote qui ambitionne accompagner ces veuves à trouver un emploi décent.
« L’essence de ce projet est de former ces veuves en les outillant de compétences pour qu’elles se lancent ou renforcent un projet entrepreneurial pour celles qui le désirent », explique-t-elle.
Pour la marraine, madame Miningou Aïssata, épouse du Chef d’état major général des armées, cette initiative est à saluer à sa juste valeur.
De son point de vue, les hommes qui sont au front doivent pouvoir compter sur « une base arrière forte et résiliente. » Et pour ce faire, il faut savoir « panser les plaies invisibles » des femmes à savoir les « chocs psychologiques, le découragement, la pauvreté ».
Selon elle, Go Paga traduit le sens de l’amour du prochain, du don de soi et de la solidarité. Et d’ajouter que les veuves et les orphelins ne sont pas seuls car, Go Paga est là pour les accompagner. « Nous sommes avec vous et vos enfants au-delà du deuil qui reste un chemin intime et personnel », a indiqué Aïssata Miningou.
Des bénéficiaires reconnaissants
Les bénéficiaires dans leur ensemble ont témoigné leur reconnaissance. A l’image de Loreta Ilboudo qui a perdu son mari, elle était réservée et timide mais grâce à Go Paga elle est épanouie. Cette aide lui permet d’aller de l’avant, souligne-t-elle.
Elle n’est pas seule car madame Carine Paré, à son tour, a salué Go Paga qui lui a donné une machine à coudre et un fer à repasser. « Aujourd’hui, je suis contente. Ce don ça va changer ma vie et améliorer mon travail. Le fait d’avoir l’assurance santé m’a aidé et m’a vraiment soulagé parce que sans la santé on peut rien faire », se réjouit-elle.
Pour cette rentrée scolaire, le projet envisage prendre en charge la scolarité de 100 enfants de militaires tombés sur le champ de bataille. De même, les ayants droits de tous les martyrs auront une couverture d’assurance santé à 80% et étendre le projet au niveau national, c’est-à-dire à tous les corps de l’armée.
Le projet existe depuis quatre mois et sept veuves et une orpheline sont déjà pris en charge.
