Si de plus en plus les burkinabè acceptent l’égalité entre homme et femme, d’autre continuent de rejeter ce principe. C’est pourquoi WANEP Burkina tente de réduire les stéréotypes liés aux genres à travers la valorisation des bonnes pratiques. Cette activité s’inscrit dans son programme d’éducation à la non-violence et à la paix. C’était, le jeudi 2 mai 2019, à Ouagadougou.
C’est dans ce cadre, que le Réseau ouest africain pour l’édification de la paix au Burkina Faso (WANEP-Burkina), en partenariat avec Eirene Sahel a organisé une rencontre d’échange avec les élèves du lycée privé Guinkouma Saint Bruno de Saaba. Elle était placée sous le thème « identification et valorisation des bonnes pratiques liées au genre ». Ce fut une occasion de sensibilisation avec des femmes leaders en l’occurrence l’artiste chanteuse Hawa Boussim et Georgette Koala, actrice de développement rural. Il s’est agi d’encouragé les jeunes filles de développer leur estime de soi, des stratégies de résilience face aux stéréotypes liés au genre et aux pesanteurs socio culturelles. Pour M. Ouedraogo, ces femmes doivent être des repères pour ces jeunes filles, car, malgré «le patriarcat et le néolibéralisme » qui se complètent l’un l’autre pour maintenir les femmes en état d’infériorité, elles se sont faites une place dans la société burkinabè.
Ces deux systèmes utilisent des vecteurs de propagande et de conditionnement dont les plus efficaces sont les stéréotypes sexistes qui agissent sur les mentalités et les comportements autant des femmes que des hommes. L’inégalité homme femme reste une constante universelle, présente dans le monde ainsi qu’au Burkina Faso.
Que ce soit dans la vie professionnelle, familiale ou scolaire, les stéréotypes vis-à-vis des femmes ne sont pas négligeables. Selon le proviseur du lycée municipal de Pabré, Jean Claude Ouédraogo, en milieu scolaire, il y’a une faible présence des femmes dans les séries scientifiques et aussi un refus d’assumer des responsabilités comme celle de délégué de classe, bureau des élèves, mouvement associatif, etc. Aussi, une soixantaine d’élèves ont pris part à la rencontre sur l’éducation à la non-violence.
Delphine Sidbega
Libreinfo.net