Le réseau Ouest-Africain pour l’édification de la paix (WANEP-Burkina) et ses partenaires organisent un atelier de formation sur les violences basées sur le genre et les mécanismes de prise en charge psychologiques, médicaux, sécuritaires et judiciaires. Cette formation est organisée au profit de trente organisations de la société civile (OSC) de trois communes rurales du Burkina. Elle va durer deux jours, c’est-à-dire, du 28 au 29 Octobre 2021. L’objectif est de renforcer les capacités opérationnelles de ces OSC afin de stopper les violences.
En situation de conflit, les femmes et les enfants sont les plus vulnérables. C’est ainsi que la résolution 1325 a été adoptée en 2000 à l’unanimité par le conseil de sécurité des Nations Unies qui reconnait non seulement l’impact particulier des conflits sur les femmes, mais aussi le besoin de considérer celles-ci comme partie prenante à la prévention et à la résolution des conflits.
C’est dans cette dynamique que le réseau Ouest-Africain pour l’édification de la paix (WANEP-Burkina) et ses partenaires comptent renforcer les capacités de trente OSC sur les violences basées sur le genre et les mécanismes de prise en charge psychologiques, médicaux, sécuritaires et judiciaires des victimes dans la communes de Thiou dans la région du Nord et celles de Titabé et Tankougounadie au Sahel. L’atelier se déroule sur le thème « Femmes leaders communautaires comme accélérateurs ou ambassadrices de la paix ».
Selon la coordinatrice nationale de WANEP-Burkina, Alice Combary, cette formation va permettre aux participantes de conduire des initiatives locales et nationales de prévention et de prise en charge de violences basées sur le genre dans les communes ciblées. Les thématiques qui seront abordées durant ces deux jours de formation sont entre autres, les conséquences de l’extrémisme violent et la contribution des femmes en tant que leader communautaire dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
« Une fois leurs capacités renforcées, ces participantes auront un cadre de débat-échange-réflexion périodique pour leur permettre de s’informer et d’approfondir leurs connaissances et maîtrise en ce qui concerne les manifestations dans leurs communautés et ailleurs, sur l’extrémisme violent, les violences basées sur le genre et les conflits communautaires », a indiqué la coordinatrice.
Pour Nobila Ouédraogo de l’Agence autrichienne de développement (AAD), sa structure a accepté d’accompagner WANEP pour ne pas que la femme de façon particulière, ne soit mise en marge de tout effort de développement en matière de cohésion sociale. « Dans ce contexte d’insécurité où historiquement la femme est plus ou moins marginalisée, nous pensons que ce n’est pas le moment pour nous de baisser les bras. C’est pourquoi nous avons décidé d’accompagner WANEP dans ce processus de renforcement des capacités des femmes pour qu’elles puissent participer au développement de la paix dans leurs localités .»
Quant aux participantes, cette formation est la bienvenue dans ce contexte où l’extrémisme violent prend de l’ampleur au Burkina Faso. Comme attentes, Sabine Ouédraogo, présidente de l’Association féminine Dontinogo du Sahel, souhaite être outillée afin de pouvoir contribuer efficacement à la lutte contre les violences basées sur le genre.
C’est un projet conjoint qui se met œuvre dans la zone du Liptako Gourma ( Niger, Mali et Burkina Faso). Il est intitulé « Appui à la mise en œuvre des activités de coopération transfrontalières dans la région du Liptako-Gourma ». Le projet est financé entre autres, par l’Agence autrichienne de développement (AAD) et l’agence Suédoise de développent International (ASDI).