Le Président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a effectué une tournée dans la zone dite des trois frontières. Avant d’aller voir ses soldats au front, Mahamat Idriss Deby a rencontré le lundi 10 mai 2021, le président nigérien Mohamed Bazoum, médiateur désigné dans la crise au Tchad. C’est la première sortie officielle du président Mahamat Idriss Deby depuis le décès de son père et sa nomination à la tête du Conseil militaire de transition (CMT).
Par Rama Diallo, stagiaire
Le Président du Conseil militaire de transition (CMT), le général Mahamat Idriss Deby, s’est rendu le lundi 10 mai 1021 dans la zone des trois frontières. Face à ses soldats, il a fait savoir que tout le Sahel est face à son destin et qu’il n’y a pas autre chose à faire que de se défendre de manière ardue contre les forces du mal. Il a affirmé aussi que le Sahel est un verrou important pour éviter que le terrorisme ne gagne les zones forestières.
Pour le Président du CMT, la tournure actuelle des événements n’est pas étonnante. Car dès la mort du Président libyen, Mouammar Kadhafi, le Président Idriss Deby Itno avait prévenu la communauté internationale sur les conséquences de cette disparition sur les pays du Sahel. Selon Mahamat Idriss Deby, son père avait dit de manière claire et intelligible que la chute du régime de Kadhafi ouvrait la voie à l’insécurité et à la déstabilisation du Sahel et de l’Afrique.
Il estime que l’histoire a tardé à donner raison à Idriss Deby Itno au regard de la situation que vit le Sahel, depuis une décennie maintenant. Le fils de Idriss Deby Itno a indiqué que c’est bien la crise libyenne qui a été le facteur déclencheur de la déstabilisation généralisée du Sahel. Il a précisé que le Sud de la Libye est, depuis 2011, un lieu de refuge des djihadistes de tous bords.
Il pense également que toute la communauté internationale doit se mobiliser dans un ultime élan pour faire face à la grave situation sécuritaire dans le Sahel marquée par l’expansion du terrorisme, le crime organisé et les multiples trafics illicites. Le Tchad qui vient de prendre la présidence tournante du G5 Sahel a assuré, à travers son président, que « le pays mettra tout en œuvre pour tenir ses engagements face à cette lutte contre le terrorisme ».
D’après le général Mahamat Idriss Deby, la menace sécuritaire est dangereuse pour l’existence des communautés du G5 Sahel. « Le combat à mener est urgent et impérieux car les groupes terroristes et les réseaux criminels des trafiquants, bien organisés et puissamment armés, menacent dangereusement notre existence dans cet espace du G5 Sahel et l’Afrique », a-t-il déclaré
