Le FESPACO 2021 bat son plein. Débuté le 16 octobre, les Ouagalais apprécient diversement son déroulement.
La tenue de la 27e édition du Fespaco est une surprise pour la plupart des Ouagalais. L’insécurité et la maladie à coronavirus ne laissaient aucun espoir de voir cette fête du cinéma s’organiser. Mais les autorités burkinabè ont surpris plus d’un. C’est le cas d’Eméline Zabré.

« On ne le croyait pas hein ! ». A comparer avec « les éditions passées, ça ne peut pas être la même chose, vu que ça se passe dans un contexte d’insécurité et moi, en tout cas, je leur tire mon chapeau. On s’ait que ce n’est pas facile mais le gouvernement a grouillé. ». Elle nourrit l’espoir que tout se termine très bien le 23 octobre, date de clôture du festival. « Avec l’insécurité du pays, ça fait déjà le cinquième jour, on espère que le FESPACO va bien se terminer. Je veux la paix pour mon pays. »
Yacouba Loyauté, trouve qu’il y a moins de mobilisation de la part des populations burkinabè.

« Je vois que tout se passe bien. Mais je sens qu’il n’y a pas trop d’engouement par rapport aux années précédentes. On prie Dieu pour qu’à la prochaine édition, il y ait plus d’engouement que cette année. Ce que j’ai vu comme changement par rapport aux années passées, c’est qu’il y a moins d’exposants que les années précédentes. Il faut que la population sorte massivement pour qu’il y ait l’engouement avant la fin du FESPACO ».
« C’est ma première participation. Mais particulièrement, j’apprécie l’organisation de cette année. Ce que je n’ai pas apprécié, puisqu’on est sorti, pour voir un film, on est arrivé trouver que c’est rempli. Il n’y a plus de place, et encore, il n’y avait plus d’autres séances. C’était une seule séance de 18h30. Je pense qu’ils pouvaient faire, 18h30, 20h30, et plus. Si non , c’est bien. La sécurité est bien. En tout cas, à la porte, quand je venais, j’avais peur mais arrivée à la porte, j’ai vu que le cadre est bien sécurisé », témoigne Bernadette Ramdé sur le site du Fespaco.
Ulrich Savadogo, est moins tendre. Lui qui est à plusieurs participations du Fespaco, trouve des failles au niveau organisationnel et de la mobilisation. « J’ai remarqué que le FESPACO de cette année, est vraiment un échec. Vous remarquez la foule ? Au quatrième jour et puis c’est naze comme cela, vous voyez que c’est totalement vide. Peut-être que c’est l’insécurité qui fait cela. On a fait la visite, on a regardé les expositions et tout. On a quand même aimé mais cette année, c’est un peu naze. Je remercie le président. Qu’il soit fort. On prie Dieu pour que ça aille un jour pour qu’on retrouve nos préoccupations habituelles.

Mahamoudou Traoré,gérant de parking moto, apprécie en fonction de son marché. Il trouve que le fait d’ouvrir plusieurs sites, joue sur son marché. C’est cela l’échec de l’organisation de cette édition dit-il. « Pour le marché, il y a une très grande différence entre le Fespaco des éditions antérieures et celui-là. Le fait de créer trois site pour le FESPACO, où on savait qu’il y aura moins de mobilisation, fait l’échec dans l’organisation. Peut-être les autorités ont raison, car l’insécurité s’en mêle. Sinon, la clientèle s’affaiblit avec trois sites ».