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Banque africaine de développement : Près de 3 000 projets financés en 60 ans

Célébration du 60e anniversaire de la création de la Banque africaine de développement (BAD)

La Banque africaine de développement (BAD) a célébré le 17 décembre 2024 son 60e anniversaire. Au Burkina, la célébration s’est faite en présence de plusieurs membres du gouvernement, notamment les ministres en charge de l’économie, de l’environnement, des infrastructures, de la jeunesse et le ministre délégué en charge des ressources animales. 

Par Nicolas Bazié

En août 1963, la Banque africaine de développement (BAD) voyait le jour à Khartoum au Soudan. 60 ans après, quel bilan ?

La BAD, c’est 60 ans au service du développement socio-économique de l’Afrique, travaillant comme un outil incontournable de solutions. C’est aussi 60 ans de financement de projets à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA dans le secteur de l’énergie, de l’économie, de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement, de la formation professionnelle, des infrastructures routières et aéroportuaires, etc.

Des membres du gouvernement burkinabè présents à la célébration du 60e anniversaire de la BAD
Des membres du gouvernement burkinabè présents à la célébration du 60e anniversaire de la BAD

Sa mission est de stimuler une croissance inclusive, de renforcer l’intégration régionale et de bâtir une Afrique prospère, plus résiliente face aux défis du 21e siècle, tout en impactant la vie des populations sur tous les plans.

Son représentant pays au Burkina, Daniel Ndoye, soutient qu’en six décennies d’existence, la Banque n’a pas seulement su mobiliser des ressources considérables pour répondre aux besoins des États membres, « elle a également développé une expertise unique dans des secteurs clés du développement».

Daniel Ndoye prononçant son discours
Le représentant pays de la BAD au Burkina, Daniel Ndoye prononçant son discours

Rien que sur les dix dernières années, la BAD a investi 77 milliards de dollars, soit 48 mille 061 milliards 629 millions de francs CFA dans près de 3000 projets à travers le continent africain, indique M. Ndoye, soulignant que « ces investissements ont eu un impact direct sur la vie de plus de 400 millions de personnes».

En mai 2024, la Banque africaine de développement a adopté sa nouvelle Stratégie décennale 2024-2033, qui renforce son engagement à soutenir le développement durable de l’Afrique à travers ses cinq grandes priorités, que Daniel Ndoye appelle les « High Five».

Ces priorités sont : éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; améliorer la qualité de vie des populations africaines.

1970, la BAD arrive au Burkina 

Au Burkina où elle existe depuis 54 ans maintenant, la BAD a déboursé environ 1 300 milliards de FCFA pour financer 120 projets. « La Banque est fière d’avoir apporté sa contribution à de nombreux aménagements hydro-agricoles dont ceux de Bagré et de la Léraba, à la réalisation du Barrage hydro-électrique de la Kompienga, à la réhabilitation de la route Banfora-Gaoua-Batié, à l’approvisionnement de la ville de Ouagadougou en eau potable par le Barrage de Ziga, ou à l’amélioration de la qualité de l’enseignement de base», dira le représentant pays.

Daniel Ndoye indique qu’au 30 novembre 2024, le portefeuille de la BAD au Burkina se compose de 22 projets, représentant un volume d’engagement en cours de 500 milliards de F CFA, auquel il faut ajouter le projet de réhabilitation de la route Bobo Dioulasso-Banfora-frontière de la Côte d’Ivoire récemment approuvé pour un montant d’environ 55 milliards de FCFA.

Daniel Ndoye, représentant pays de la BAD au Burkina
« Les défis restent immenses», Daniel Ndoye

Célébrer 60 ans d’engagement, c’est honorer le chemin parcouru, mais aussi renouveler l’ambition pour l’avenir, déclare M. Ndoye qui reconnaît néanmoins que « les défis restent immenses», tout en citant la sécurité alimentaire, l’accès universel à l’énergie et à l’eau potable, la lutte contre les effets du changement climatique, la création d’emplois décents pour les jeunes et les femmes qui sont, d’après lui, des urgences pour lesquelles la BAD reste disponible.

« Face à ces défis, je voudrais vous assurer que la Banque africaine de développement reste déterminée à renforcer son soutien au Burkina Faso, en mobilisant davantage de ressources au profit des secteurs public et privé, en innovant et en adaptant ses approches pour répondre plus efficacement aux priorités du pays», fait-il savoir.

La BAD, un symbole de solidarité africaine

« La reconnaissance est le sentiment d’un bienfait», disait De Vauvenargues. Au sein de l’Association de traitement et de valorisation des déchets plastiques, cette maxime a tout son sens.

Sa présidente, Marguerite Kaboré, ne s’est pas empêchée de remercier la BAD qui, selon elle, a apporté du soutien, permettant à elle et à ses collègues de faire de la transformation avec des déchets plastiques.

Marguerite Kaboré, présidente l'association de traitement et transformation des déchets plastiques
Marguerite Kaboré, présidente de l’association de traitement et transformation des déchets plastiques

Avec lesdits déchets, l’association fabrique des pavés, des seaux, etc. « Nous remercions la BAD. C’est grâce à elle que nous arrivons à subvenir à nos besoins et à payer l’école de nos enfants », témoigne madame Kaboré.

Si dans certaines écoles, il y a une cantine scolaire, c’est grâce à la Banque africaine de développement qui met également un point d’honneur sur ce volet. « Grâce à cette cantine scolaire, les élèves peuvent rester à l’école et étudier», a laissé entendre Françoise Kondombo, professeure certifiée et directrice de l’école primaire publique Ko-yũudu.

Françoise Kondombo, directrice de l'école primaire publique Ko-yũudu
Françoise Kondombo, directrice de l’école primaire publique Ko-yũudu

En plus de la cantine scolaire, la BAD a financé la création de jardins et de champs dans de nombreuses écoles comme l’école primaire Ko-yũudu.

Sans aucun doute, cette institution financière reste un partenaire clé du développement en Afrique, a fait remarquer le ministre burkinabè de l’Économie et des Finances, Dr Aboubacar Nacanabo.

Dr Aboubacar Nacanabo, ministre de l'Économie
Dr Aboubacar Nacanabo, ministre de l’Économie et des finances du Burkina

« Vous êtes bien plus qu’une institution financière. Vous êtes un catalyseur de la transformation et un symbole de solidarité africaine (…) Vous avez changé beaucoup de vies », affirme-t-il, devant un parterre de partenaires techniques et financiers dont des diplomates. La Banque, depuis sa création, poursuit le ministre, incarne l’espoir, la résilience de tout le continent.

Officiellement créée le 4 août 1963 à Khartoum, au Soudan, la Banque africaine de développement est le fruit de la volonté collective des États africains d’offrir une réponse aux aspirations de développement économique et social du continent. Son Accord d’établissement est entré en vigueur le 10 septembre 1964.

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