Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a annoncé, ce mardi 5 mai 2020, l’allègement des restrictions de libertés, au titre des mesures visant la réduction de la propagation du Covid-19. Pour lui, cette décision est motivée par l’adhésion de l’ensemble des acteurs dans la lutte contre la pandémie et le caractère sensible de la situation économique du Burkina Faso. M. Dabiré a invité la population à garder à l’esprit que cette décision ne signifie pas la fin de la maladie. D’où son appel au sens élevé de la responsabilité de chaque citoyen, pour que le Covid-19 ne connaisse pas un rebond, en adoptant et en appliquant les gestes barrières.
Le 15 avril dernier, le Gouvernement burkinabè a pris des mesures restrictives temporaires de libertés au titre des mesures spéciales de réduction de la propagation du Covid-19. Ces mesures, faut-il le rappeler, concernaient la fermeture des aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, la fermeture des frontières terrestres et ferroviaires, l’interdiction des cérémonies de mariage et de baptême regroupant plus de 50 personnes, l’interdiction des activités de commerce, etc.
Par décret signé le 04 mai, le Président du Faso, a mis fin à la quarantaine des villes touchées par la maladie. Le 30 avril dernier, à travers un décret signé du Premier ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE, le Gouvernement abrogeait également certaines mesures. Face à la presse, ce mardi 5 mai 2020, le Chef du Gouvernement a situé l’opinion sur les enjeux de cette décision.
Dans sa déclaration liminaire, il a fait savoir que cette décision résulte d’une part, de la pleine adhésion de l’ensemble des acteurs à l’appel du président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, concernant l’adoption et l’application des gestes barrières définies par le ministère de la Santé et au respect des mesures restrictives des libertés et d’autre part, du caractère sensible de la situation économique de notre pays.
« En effet, le Gouvernement, après un temps d’observation de l’application des différentes mesures, a pris l’option d’une reprise progressive des activités, dans le souci d’alléger les souffrances des populations, tout en maintenant le cap dans la lutte contre l’épidémie. L’annonce de la réouverture des classes, des marchés et yaars, ainsi que la reprise de certaines activités socioéconomiques, s’inscrit dans ce processus », a-t-il expliqué.
Selon lui, cette décision précède une vaste concertation avec l’ensemble des acteurs et ce, dans le souci d’une démarche participative qui a toujours préoccupé l’Exécutif.
Et le Premier ministre d’ajouter : « Ces concertations que nous avons menées, ont permis la prise en compte des préoccupations et propositions de chaque groupe d’acteurs, en vue de faciliter la mise en œuvre des décisions sur le terrain ».
Néanmoins, le Chef du Gouvernement a insisté sur le fait que l’allègement des mesures restrictives de libertés ne signifie pas la fin du Covid-19 au Burkina Faso.
Bien au contraire, il a rappelé l’urgence de tous à garder à l’esprit que la maladie est non seulement une réalité, mais qu’elle est à l’heure actuelle, un véritable problème de santé publique.
« C’est pourquoi, j’en appelle au sens élevé de la responsabilité de chaque citoyen pour que la maladie ne connaisse pas un rebond, compromettant ainsi les énormes sacrifices que nous avons consentis jusque-là. Chaque Burkinabè et chaque habitant de notre pays doit veiller à se protéger et protéger les personnes qui l’entourent », a-t-il mentionné.
Tout en levant certaines mesures, il a soutenu que le Gouvernement se réserve le droit de contrôler l’application des recommandations sanitaires.
Le Premier ministre a rendu un vibrant hommage au personnel médical pour son engagement patriotique dans cette lutte qui a permis de sauver de nombreuses vies, malgré les insuffisances inhérentes à la gestion de cette pandémie.
Il a aussi reconnu le rôle combien déterminant des autorités coutumières et religieuses, des acteurs économiques, de l’élan de solidarité nationale, etc. dans la lutte contre le Covid-19.
DCRP/Primature