L’Union pour le progrès et le changement (UPC), tire la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans la région de Est du Burkina Faso. L’UPC appelle l’Etat à organiser une autre opération militaire pour sauver la zone des mains des terroristes. La déclaration a été faite ce 7 mai 2020, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou.
Par André-Martin Bado,stagiaire
Le parti du lion n’a pas mâché ses mots pour décrire le chaos sécuritaire et humanitaire qui règne dans la partie Est du Burkina Faso. C’est depuis janvier selon Ludovic Thiombiano, natif de la région et député à l’Assemblée nationale, que les attaques terroristes sont devenues récurrentes. A l’en croire, il ne se passe pas une journée sans que des cas de viols souvent collectifs, des attaques armées, des tueries, des enlèvements et des menaces, ne se signalent dans cette partie du Burkina. La population désemparée se sent abandonnée aux mains de ces groupes armés et bandits qui opèrent sans pitié.
De l’avis de M. Thiombiano, des communes entières sont sous occupation terroriste, et l’Etat y assiste impuissamment. Il note que des terroristes ont même implanté leurs drapeaux par endroits et font des contrôles de pièces d’identité sur des usagers de la route.
Pour illustration,il cite plusieurs communes de la région comme entre autres, Matiacoali, Yamba, Madjoari, Bartiébougou, Foutouri, qui, depuis plus de deux ans, n’ont plus d’autorités administratives et politiques. « Les maires, les préfets, les directeurs administratifs locaux et les conseillers municipaux ont tous fui leurs localités pour trouver refuge dans les grands centres. »,a- t-il fait savoir.
Si l’UPC salue la bravoure des forces de défense et de sécurité qui veillent pour sauver ce qui peut l’être, le parti se demande à quand la paix définitive dans cette zone Est du Pays.
L’UPC propose une seconde opération militaire dans l’est du Burkina
Il sera périlleux pour l’Etat burkinabè, de laisser la région de l’Est qui représente son grenier de recettes aux mains des groupes armés, s’écrie l’UPC. Tout fonctionne au ralenti dans cette partie du pays et les populations ne savent plus à quel saint se vouer.
Pour sauver la région presque contrôlé par des terroristes,le principal parti de l’opposition burkinabè propose une opération militaire dénommée « Ogapo», c’est-à-dire, »le dénouement final », à travers laquelle les FDS et les volontaires de défense vont passer au peigne fin les 05 provinces de la région, pour les expurger des terroristes et des grands bandits qui les écument.
Cette nouvelle opération, selon le parti du Lion, devra tirer leçon des succès et des échecs de « Otapoanu », en impliquant fortement les détenteurs du savoir traditionnel du Gulmu, et toutes les forces vives de la région. Si elle est bien conduite, elle permettra le retour des populations déplacées, pour une reprise normale de la vie.