Une opération lancée dans le nord de la Côte d’Ivoire devait permettre de démanteler un groupe de jihadistes. Mais l’information avait déjà fuité.
Selon nos informations, cette opération conjointe de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso a été déclenchée le 14 mai par une unité d’élite de la gendarmerie dans les environs de Sangopari, non loin de la frontière burkinabè. Elle visait à traquer un groupe de jihadistes repérés dans le nord de la Côte d’Ivoire. Les forces burkinabè avaient pour mission de couper toute voie de retraite dans le sud de leur pays. Mais une fuite organisée par un officier supérieur ivoirien a fait capoter l’opération.
« Mauvaise moralité »
Selon plusieurs sources sécuritaires, Daouda Bamba, le commandant d’escadron mobile de Kong, a communiqué les détails de l’opération à un civil, qui les a ensuite ébruités. Le commandant supérieur de la gendarmerie, le général Alexandre Apalo Touré, en a informé le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko. Toujours selon nos informations, Daouda Bamba a été incarcéré pour « mauvaise moralité », pour le moment à titre disciplinaire et pour une période de cinquante jours. Il est détenu à la caserne de gendarmerie de Koumassi, située dans le sud d’Abidjan, près de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny.
Source: Jeune Afrique