La province du Séno, région du Sahel a organisé du 24 au 25 septembre 2020,ses concertations inclusives sur la paix et la cohésion sociale. Toutes les sensibilités ont été représentées à ce dialogue. Maurice Konaté, le Haut-Commissaire a souhaité des échanges fructueux sans tabou pour l’intérêt de la province.
Par Amadou Hama,correspondant Séno
Aux termes de deux jours des travaux, cinq recommandations ont été formulées sur la paix et la cohésion sociale dans la province du Séno. Parmi ces propositions l’on peut lire :
- assurer un bon maillage sécuritaire sur le plan national, encadrer les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), promouvoir et renforcer la collaboration entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et la population ;
- activer l’élaboration de la politique nationale de cohésion sociale ;
- promouvoir la formation professionnelle à l’entrepreunariat ;
- promouvoir d’avantage les acteurs du système de production dans l’élaboration des textes régissant la gestion des ressources naturelles ;
- créer un cadre de concertation périodique entre les autorités judiciaires, les garants du pouvoir traditionnel, religieux, la société civile de la province du Séno.
Les participants ont apprécié cette rencontre, première dans la province qui a pu mobiliser toutes les couches sociales pour réfléchir sur la paix et la cohésion sociale mises à mal par le terrorisme. « Vraiment, elle a été très nécessaire, parce que les gens ont pu faire sortir tout ce qui était en eux. Il y a beaucoup de gens qui avaient peur de dire certaines choses. Mais ici, ils ont expliqué ce qui s’est passé dans les villages, ce qu’ils ont subi. »,a confié à Libre info,Abdoulaye Cissé, le Représentant du Grand Imam et de la communauté musulmane de Dori.
Cette rencontre est à louer dira l’Abbé Tegwendé Bernard Kaboré du diocèse de Dori, Représentant l’Évêque Mgr Laurent Dabiré. « Chacun a pu dire ce qui habite au fond de son cœur et c’est très important », a estimé le prêtre.
« Ce cadre de dialogue était nécessaire pour la population. Si on pouvait à chaque fois penser à ce genre de concertation, les choses allaient changer », foi de Kadidiatou Alou,une participante.
Boureima Diallo,chef rougga du village deTorodi, faisant partie des huit secteurs de la ville de Dori, « cette rencontre est une bénédiction. C’est Dieu qui a voulu qu’on vienne ici pour échanger autour de l’insécurité pour trouver des solutions », a –t-il déclaré. Pour lui, la lutte contre l’insécurité doit commencer dans la famille avec les enfants.
L’objectif général de ces concertations provinciales est de consulter l’ensemble des sensibilités de la population de la région du sahel pour que soient identifiées de manière inclusive des solutions en faveur de la paix et de la cohésion sociale,a expliqué selon Madiara Sagnon, ministre déléguée chargée de la Décentralisation et de la Cohésion Sociale. C’est qui a lancé les concertations provinciales sur le dialogue inclusif dans la région du Sahel le 18 septembre 2020 à Dori.