Le chef du gouvernement burkinabé, Christophe Dabiré a exposé les grands axes de sa politique générale devant les parlementaires, le 4 février 2021. Et cela conformément à la constitution qui stipule que « dans les trente jours qui suivent sa nomination, le Premier ministre fait une déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Cette déclaration est suivie de débats et donne lieu à un vote. ». Jugée satisfaisante par certains parlementaires et insuffisantes pour d’autres, la déclaration de politique générale de Christophe Dabiré met un accent particulier sur les secteurs du sport, du tourisme et de la culture.
Des actions structurelles ont été engagées en vue de renforcer les domaines du sport, du tourisme et de la culture, selon Christophe Dabiré. Pour lui, l’objectif est d’en faire des facteurs de renforcement de la cohésion nationale, d’épanouissement socio-économique et de rayonnement international du Burkina Faso.
Le premier ministre a souligné que son gouvernement entend travailler pour une dynamisation de ces secteurs. Et cela à travers la professionnalisation des acteurs et le maintien des mesures de mitigation des effets de la pandémie de la Covid-19.
Le gouvernement veillera à la mise en place de conventions collectives sectorielles et à la restructuration du Fonds de développement culturel et touristique pour en faire un outil à la fois de subvention et de prêts. Ce Fonds sera aussi une structure d’accompagnement de la politique nationale de promotion des industries culturelles et créatives.
En ce qui concerne le sport, il s’agira de faciliter le développement d’industries sportives créatrices de valeur ajoutée et d’emplois mais aussi de mettre à niveau les infrastructures sportives, explique Christophe Dabiré.
Cette action du gouvernement va intégrer le renforcement des capacités des acteurs et leur organisation.
La déclaration de politique générale du chef du gouvernement burkinabé, dans son ensemble, a été appréciée par Nestor Batio Bassière, député de l’Union pour la Renaissance, Parti Sankariste (UNIR/PS). Mais à l’entendre, le premier ministre est attendu sur le terrain, pour la mise en œuvre des actions annoncées.
Le député Boubacar Sanou du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), s’est montré insatisfait du contenu de la déclaration. Un sentiment partagé par les autres membres de son groupe parlementaire qui ont voté contre la déclaration.
‘’Dans la réalité, cette déclaration de politique générale ne nous oriente pas fondamentalement vers les actions que le gouvernement compte entreprendre’’, s’est justifié Boubacar Sanou.