Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis le dimanche 3 juillet 2022 à Accra, au Ghana pour le 61ème sommet ordinaire de l’institution. La situation politique en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso a été analysée au cours de ce sommet. A l’issue du sommet, un ultimatum d’un mois a été lancé aux dirigeants de la Guinée, par la CEDEAO, au risque de faire face à des sanctions.
Par Tatiana Kaboré
Yayi Boni est le nouveau médiateur de la CEDEAO pour la Guinée. Ancien Président du Bénin, il fut aussi médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso en 2015.
A noter que c’était le Ghanéen Ibn Chambas qui avait été désigné comme médiateur, mais il a été récusé par la junte en Guinée. L’occasion est ainsi donnée à l’ancien président du Bénin, Yayi Boni de trouver une solution au différend entre la Guinée et la CEDEAO.
Alors que plusieurs diplomates de la sous-région dépeignent la Transition guinéenne comme étant la plus préoccupante, les dirigeants des pays membres de la CEDEAO ont décidé d’offrir une nouvelle chance au dialogue.
A l’issue du sommet ordinaire, aucune sanction n’a été prise contre la Guinée. La CEDEAO a par contre pris une décision importante, dans le cadre d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans ce pays. Les chefs d’État ont en effet décidé de donner un sursis d’un mois à la junte en Guinée, en vue de lui permettre de revoir son chronogramme électoral, et d’échapper à toutes sanctions de l’institution sous-régionale.
Il faut rappeler que les autorités guinéennes avaient proposé une Transition dont la durée est de 36 mois. L’ancien Président Yayi Boni a donc la lourde charge de trouver un terrain d’entente entre les nouveaux hommes forts de Guinée et la CEDEAO.
Le pays dirigé par le Colonel Mamadi Doumbouya se pliera-t-il à l’ultimatum de la CEDEAO pour ce qui est du chronogramme électoral ?
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