Les membres du conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine se sont réunis vendredi en session extraordinaire pour trancher sur un rapport accablant contre le pouvoir de transition selon RFI.
Par La Rédaction
Le président de la Commission de l’organisation Moussa Faki demandait de sanctionner les autorités tchadiennes pour «sauvegarder un minimum de crédibilité » à son organisation et pour être « cohérent » avec les autres pays africains dans le même cas.
Selon nos confrères de RFI, il n’y a pas eu de consensus sur le choix des sanctions contre le pouvoir militaire de N’Djamena. Seuls trois pays ont soutenu la demande de sanctions. L’Afrique du Sud n’a pas pris position.
Selon une source à RFI « C’est un camouflet, un échec personnel pour le président de la Commission, puisque chose totalement inhabituelle, il est venu présenter et défendre lui-même son rapport devant le CPS, ce qui a surpris plus d’un diplomate ».
Une autre source reconnaît que « la diplomatie tchadienne a fait du bon travail auprès de plusieurs États-membres », en rappelant que l’actuel ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif a un carnet d’adresses bien fourni. Le Tchad a bénéficié en outre du lobbying d’une puissance non africaine, a ajouté ce diplomate, sans plus de précisions.
Au Tchad, le président de la Transition, Mahamat Idriss Deby s’est lui contenté d’un simple tweet : « Dieu est grand ».
En effet, depuis les violences survenues dans le pays le 20 octobre 2022 suite au prolongement de la durée de la Transition, plusieurs voix appellent l’Union africaine à prendre des sanctions contre le pays. Les violences avaient fait officiellement une cinquantaine de morts et des centaines de blessés.