Au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) 2023, plusieurs jeunes exposent leur art. Parmi eux, le jeune burkinabè de la diaspora vivant au Ghana, Oumarou Soré. Portrait.
Par Valérie Traoré
Agé de 36 ans, M. Oumarou Soré est un burkinabè vivant au Ghana depuis 2008. Il est Célibataire sans enfant et pratique le métier d’artisan depuis 2002.
Sculpteur, il a hérité ce métier de ses parents. Il est l’auteur de plusieurs sculptures et vend aussi des vêtements traditionnels.
Durant 21 ans, le jeune Soré s’est perfectionné auprès d’artisans ghanéens. Aujourd’hui, il travaille à son propre compte dans ce pays voisin du Burkina Faso.
M. Oumarou Soré me confie qu’il a pu former beaucoup de jeunes qui, aujourd’hui, ont ouvert des ateliers.
Présent au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, (SIAO) 2023 M. Oumarou Soré dispose de deux stands sur le site.
Parmi les objets qu’il a exposés, il y a des masques, des sacs, des portes clés, des tableaux décoratifs, des tenues traditionnelles et des sacs en paille.
Les masques sont en grande quantité. Ils sont fabriqués en tenant compte de l’inspiration de l’artisan dans son quotidien, indique-t-il.
Dans son stand, on trouve des masques nigériens, des masques yoruba du Nigeria, des masques royaux. « J’ai également des tables qui sont constituées de sculptures en forme humaine et reliées entre elles et qui servent de décoration pour les maisons » m’explique-t-il.
« Mes masques les plus chers sont ceux nigérians qui coûtent entre 10000f et 15000f, ceux destinés à la décoration des maisons sont vendus à 6000f et 7000f parce que le travail de ces objets est très dur. Les autres sont à 1000f, 2000f »
Tous les masques fabriqués ont toutes des significations particulières.
Il en est à sa 4e participation au SIAO. Pour lui, le métier d’artisan offre beaucoup d’opportunités.
« Hier (ndlr 29 janvier) j’ai pu vendre 10 masques, 5 tableaux, avec 2 sacs. Mes clients étaient des Burkinabè et des étrangers ».
« Grâce à l’artisanat, j’ai voyagé en Afrique du Sud, en Éthiopie, au Nigeria, au Mali, au Niger, au Tchad et au Soudan » déclare M. Soré.
Cependant, le domaine connaît des difficultés. « Exercer le métier en Afrique n’est pas aussi facile. Il n’y a plus de marché comme avant. Maintenant pour voyager ce n’est plus simple. À cela s’ajoute le fait que les Européens ne viennent plus en Afrique comme avant et cela complique le métier ».
Malgré cela, le jeune artisan Oumarou Soré est optimiste. Il me fait comprendre que les choses iront bon train et pour lui, il suffit de croire en ce que l’on fait.
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