La direction de la communication de la présidence du Faso a annoncé ce jeudi 6 avril 2023 la création d’un Centre national d’appel (CNA) pour recevoir et traiter les alertes relatives au terrorisme et à la criminalité au Burkina. Les lanceurs d’alerte, les activistes, les journalistes et les leaders d’opinion sont invités, désormais, à s’adresser à cette structure.
Par Daouda Kiekieta
Les autorités burkinabè veulent contrôler davantage les alertes sécuritaires pour mieux lutter contre le terrorisme et la criminalité. C’est ainsi qu’un Centre national d’appel (CNA) a été créé récemment et est fonctionnel depuis le 6 avril 2023.
Cette structure fonctionne sous la tutelle technique de la Présidence du Faso. Elle va permettre un traitement diligent des alertes reçues dans la perspective d’une résolution accélérée des crises sécuritaires et humanitaires, a indiqué M. Djourmité Noufé, Directeur de la Communication de la Présidence du Faso.
Noufé explique que le CNA peut être joint pour : informer sur des mouvements de groupes terroristes ; pour dénoncer des cas de malversations de ressources publiques ; pour la réinsertion sociale des ex-combattants ; pour les groupes armés terroristes désirant déposer les armes.
Noufé a notammment dit : «L’occasion est donnée, une fois de plus, aux Burkinabè lanceurs d’alertes, activistes, leaders d’opinion, journalistes et communicants, à tous les citoyens qui voudraient participer à la lutte contre le terrorisme, d’utiliser ce canal en appelant gratuitement le 199, et en écrivant un texte ou en partageant des fichiers par WhatsApp au numéro (+226) 71 20 33 33.»
Les appels ainsi que les messages se font de façon anonyme et confidentielle a rassuré M. Djourmité Noufé.
Un dispositif pour détecter les fausses alertes
À en croire le directeur de la communication de la Présidence du Faso, un dispositif interne est mis en place pour détecter et traiter les fausses alertes.
Toutefois, poursuit M. Noufé, une campagne de sensibilisation sera faite pour mieux éclairer les citoyens quant à l’utilisation de ce nouvel outil.
En outre, ce centre travaille en collaboration avec les centres d’appels de la police et de la gendarmerie, affirme M. Noufé.
« Si, malgré tout cela, vous continuez à communiquer pour les terroristes, la loi doit être appliquée. C’est pourquoi nous invitons les activistes, lanceurs d’alertes et tous ceux qui peuvent contribuer à la lutte contre les terroristes à s’adresser désormais à cette structure » a exhorté M. Djourmité Noufé.
L’idée de création d’un centre d’appel avait été émise lors du grand oral du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, le 3 février 2023.
Lire aussi : Burkina : un terroriste peut désormais appeler le 199 pour déposer les armes