Les Mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger notamment la CMA et la Plateforme du 14 Juin 2014, regroupés au sein du cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) étaient en conclave du 3 au 5 juin 2023 à Kidal dans le Nord du pays.
Par Nicolas Bazié
La réunion extraordinaire s’est tenue du 3 au 5 juin 2023 à Kidal dans le Nord du Mali selon un communiqué parvenu à Libreinfo.net ce 6 juin.
À l’ordre du jour, le processus de paix et les divergences autour du contenu du projet de nouvelle constitution du Mali ainsi que des questions sécuritaires et humanitaires.
Parlant de la nouvelle constitution, le cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) l’a rejeté tout en indiquant qu’il « ne prend pas en charge les dispositions principales de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu de processus d’Alger». « Pire, il constitue un obstacle pour une bonne gouvernance».
Il recommandent, ainsi, le report du référendum prévu le 18 juin, afin de créer les conditions pour aboutir à une constitution suffisamment participative.
Lors de cette réunion, les mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali ont « déploré l’absence de volonté politique des autorités de transition pour une paix durable et une réconciliation nationale».
Les questions sécuritaires et humanitaires se sont invitées sur la table de discussion des premiers responsables de l’Azawad au Mali. « Face à un désastre sans précèdent dans nos régions, des populations meurtries et déplacées en masse, le CSP-PSD alerte les organisations humanitaires du monde entier sur la vulnérabilité et le drame que vivent des milliers de personnes du fait du terrorisme» lit-on dans le communiqué.
Il assure s’engager à faciliter à tous les acteurs humanitaires l’accès aux terrains d’accueil des populations déplacées et réfugiées, avant de condamner « avec fermeté, les exactions contre les populations civiles».
Le 4 juin, le CSP-PSD a accueilli une forte délégation de la médiation internationale informe le communiqué. Une démarche qui, pour les mouvements signataires de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, veut «décrisper la situation».
Cette « rencontre a permis aux responsables des mouvements signataires d’exprimer leurs préoccupations liées à la situation politique, sécuritaire et humanitaire au Mali».