Demain, c’est la rentrée des classes à Ouagadougou et sur l’étendue du territoire burkinabè. Une période qui rime avec angoisse en raison des préparatifs. Trouver des fournitures, un casse-tête pour les parents d’élèves. Pendant ce temps, les libraires font de bonnes affaires. Constat fait dans la ville de Ouagadougou, le 29 septembre 2023.
Après quelques mois de vacances scolaires, les élèves burkinabè retrouveront demain lundi 2 Octobre le chemin de l’école. Les parents d’élèves, sont pressés pour l’achat des fournitures scolaires. Il y a donc de l’affluence dans les librairies.
Au quartier Kalgondin, arrondissement 05 de Ouagadougou, une petite librairie ne désemplit pas. Nous rencontrons deux parents d’élèves. L’un s’appelle Serge Thiombiano et l’autre, Zéphirin Kaboré.
Liste de fournitures en main, ils sont à la recherche des cahiers, livres, bics et autres accessoires indispensables à la reprise des classes de leurs enfants.
Quant à Bertrand Bouyin rencontré au quartier patte d’oie dans l’arrondissement 10 de Ouagadougou, il affirme : « les préparatifs vont bon train, on n’a pas le choix. Tant qu’on a des fournitures à payer, il faut le faire. Ce que j’ai constaté, c’est qu’à chaque année, les articles connaissent une hausse de prix.».
Ainsi, dit-il : «Je me rends compte aujourd’hui encore que les prix ont augmenté. Par exemple la couverture, grand format, est vendu à 300 F CFA l’unité. Et ailleurs, c’est vendu à 200 F CFA ».
Le stylo, poursuit-il, « l’année passée, j’ai l’ai acheté à 100 FCFA et cette année, je paie le même stylo à 125 F CFA. Je ne peux pas passer aussi mon temps à courir de boutique en boutique pour une question de 25 F CFA ».
Pour sa part, Aziz Kaboré, vendeur de fournitures explique qu’il vend le cahier de 100 pages à 250 F CFA et les livres de lecture du primaire au prix de 2 500 F CFA.
L’un de ses clients, le nommé Cheick Diallo, est élève. Il est venu lui-même acheter ses fournitures. « Les prix ont encore augmenté de 150 à 200 F CFA.» se plaint-il.
Abdoul Rasmane Baguian est gérant de librairie. Il dit rendre grâce à Dieu. « Je gagne un peu». En outre, il reconnaît que la situation est morose. « Ce n’est pas comme les années passées, mais j’ai espoir qu’avec le temps, tout ira bien.».
Ainsi, chaque parent y va de sa manière et avec ses moyens pour préparer la rentrée scolaire. Si les uns achètent des sacs neufs pour leurs enfants, d’autres se ruent sur les sacs de seconde main, c’est-à-dire de la friperie.
C’est le cas d’Alimata Zerbo, venue chez le vendeur, Abdoul Tapsoba pour payer un sac pour son fils Razack. Celui-ci doit faire la classe de CM2. Mme Zerbo explique que ses sacs sont plus résistants et moins chers que les neufs.
Le vendeur Tapsoba, dit tirer son épingle du jeu, car il arrive à écouler ses sacs. Mais, il avoue que les affaires ne marchent pas bien comme il le souhaite. Les clients se plaignent de la cherté de la vie.
« La plupart de mes clients sont des femmes qui se débrouillent pour satisfaire les besoins de leurs enfants.». « Chez moi, dit-il, les sacs de la friperie sont vendus, entre 1 500 et 2.500 FCFA.