L’État burkinabè a décidé ce mercredi 25 octobre 2023 de reprendre les parts qu’il avait cédées en 1998 au sein de la Société sucrière de la Comoé (SOSUCO). Cela fait suite au constat du non-respect des différents engagements qui avaient conditionné la cession des parts de l’État au partenaire stratégique.
Par Daouda Kiekieta
En Conseil des ministres ce mercredi, le gouvernement burkinabè a décidé de reprendre le contrôle de la Société sucrière de la Comoé (SOSUCO) qui avait été privatisée en 1998.
Selon le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des petites et moyennes Entreprises, Serge Poda, l’Etat burkinabè avait cédé ses parts dans l’objectif de permettre à la société, sur la base des engagements pris par l’acteur stratégique, d’investir sur une période de 5 ans pour environ 20 milliards de FCFA afin de renforcer les capacités de production de la canne à sucre et du sucre à l’échelle nationale.
Cette cession visait également à rendre pérenne la production d’alcool, avec une autre société annexée à la SN-SOSUCO dénommée « Société de production d’alcool (SOPAL) ».
SOPAL s’était engagé entre autres, à investir 20 311 000 000 F CFA sur 5 années suivant la signature de la convention, d’augmenter la production de la SOSUCO par la mise en œuvre d’un programme d’investissement performant, de maintenir la pleine activité de la SOSUCO et son plein développement et d’assurer le renouvellement des équipements.
Cependant, « Ces différents engagements qui avaient conditionné la cession des parts de l’État au partenaire stratégique n’ont pas été respectées » déplore le gouvernement.
C’est pourquoi, l’Etat burkinabè à «dénoncer cumulativement les deux conventions entre l’Etat burkinabè et SUCRE PARTICIPATION, dans la mesure où les engagements contractuels n’ont pas été respectés par l’actionnaire majoritaire».
« De ce constat et tenant compte du rôle très stratégique de la SN-SOSUCO, le gouvernement a décidé de dénoncer la convention de 1998. Cette dénonciation ouvre donc les opérations en matière de reprise des parts de l’État au profit de l’État lui-même afin que cette société devienne de nouveau une société étatique », a indiqué le ministre Poda.