Le chroniqueur média et homme politique Idrissa Ouédraogo est le nouveau président du Conseil supérieur de la Communication (CSC) du Burkina. D’ancien maire de Saponé dans la province du Bazèga à la tête du CSC, cet expert en communication a désormais la lourde tâche d’implémenter la vision de la Transition en matière de régulation des médias.
Par Daouda Kiekieta
Plusieurs Burkinabè l’ont découvert à travers les plateaux comme chroniqueur «analyste communication et politique». Idrissa Ouédraogo, âgé de 59 ans, a été porté à la tête du Conseil supérieur de la Communication (CSC) du Burkina par un décret de nomination du capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’Etat, le 31 janvier 2024.
Le nouveau président du secteur de régulation des médias et de la communication a une solide expérience dans la communication.
Né à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, il est titulaire d’un Master 2 en sciences et techniques de la communication option : « journalisme et publicité », obtenu en 2002 à l’Ecole française des attachés de presse et professionnels de la communication à Abidjan.
Il est également licencié en sciences et techniques de la communication, obtenu en 2000 après son Baccalauréat A4 de 1988. De janvier 2007 à mai 2023, Idrissa Ouédraogo a dirigé l’agence GURU Communication. Depuis 2021, il est expert en communication, consultant individuel. Il est chevalier de l’Ordre du mérite.
L’ancien maire de la commune de Saponé
Outre le profil de communicateur, il a porté une casquette politique dans un passé récent. En effet, il a été membre de l’ex-parti politique au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dirigé alors par l’ex président Roch Marc Christian Kaboré . Sous cette bannière, il est élu maire de la commune rurale de Saponé, dans la province du Bazèga, région du Centre-Sud, le 19 juin 2016.
Quelques mois après, soit le 1er mars 2017, le Conseil des ministres décrète la dissolution du conseil municipal suite à une crise endogène à la municipalité, précipitant son départ. Mais il reviendra au sein du conseil municipal en tant que conseiller.
A la tête du CSC, Idrissa Ouédraogo a désormais la lourde tâche d’implémenter la politique gouvernement en matière de régulation des médias, notamment en conformité avec les nouvelles réformes du CSC élargissant ses compétences et des attributions.
Parmi ces nouvelles réformes figure la régulation des réseaux sociaux, une nouvelle compétence attribuée au CSC. Ainsi, les profils d’au moins 5000 abonnés, se verront désormais appliquer les règles qui concernent la régulation des médias au Burkina Faso. Cette nouvelle disposition vise la protection de la société contre le discours de haine et la désinformation.