Le Réseau national de la jeunesse pour l’innovation dans le secteur du génie civil et des transports ( RNJ/GCT) et le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) ont organisé une conférence de presse le lundi 15 avril 2024, à Ouagadougou, pour présenter leur projet de construction d’un centre de psychotrauma au sein du camp Sangoulé Lamizana.
C’est sous le thème « La construction du secteur du génie civil et des transports dans la prise en charge psychologique des blessés de guerre par le biais d’une infrastructure adaptée» que la conférence de presse sur la construction d’un centre de psychotrauma au sein du camp Sangoulé Lamizana s’est tenue le 15 avril 2024.
Ce centre permettra la prise en charge des personnes affectées par le conflit afin de faciliter leur réinsertion sociale en tant que citoyens actifs, responsables et solidaires.
Pour le président du Conseil national de la jeunesse, Moumouni Dialla, construire cette infrastructure est très nécessaire dans la prise en charge des combattants traumatisés.
« Nous avons décidé de mettre en place une infrastructure pour la prise en charge des blessés psychologiques de guerre, parce que vous constaterez que dans ce contexte , il y a plusieurs combattants qui sont traumatisés et qui ont besoin d’être prises en charge du point de vue psychologique», déclare-t-il.
C’est pourquoi: «Nous avons jugé nécessaire qu’il est bon d’avoir cette infrastructure pour soulager ces personnes mais aussi accompagné d’une manière ou d’une autre au retour de la sécurité», ajoute-t-il .
Il indique que le bâtiment sera réalisé par les jeunes parce qu’ils jugent que les jeunes ont les compétences et les capacités pour cela.
Le ministre de la jeunesse, Boubakar Savadogo, a remercié CNJ-BF et le RNJ/GCT pour cette belle initiative.
« Nous sommes venus pour voir la présentation du projet à travers sa maquette. Une infrastructure qui sera logée au camp Sangoulé Lamizana», fait-il savoir.
«L’infrastructure va servir de centre psychiatrique. Nous avons des combattants qui subissent des traumatismes sur le terrain de guerre et ce centre va beaucoup les aider », reconnaît-il.
La commandante Aïcha Traoré, représentante du chef d’État major général des armées, Célestin Simporé, de son côté, dit accueillir la nouvelle avec joie.
« On fait la prise en charge des blessés de guerre sur le plan psychologique mais il manque des infrastructures adaptées. Donc ce sera avec joie que nous accueillerons ce joyau car il va contribuer à la prise en charge de ces personnes», affirme la commandante Aïcha Traoré
Quant au président du RNJ/GCT, Gildas Bourgou, il souligne que c’est un centre d’une capacité de «25 lits qui pourra être mis en place et qui pourra être augmenté au fur et à mesure. Il y a également 2 salles d’isolement , une salle de réception et des salles de soins».
« C’est une infrastructure que nous voulons mettre en place pour non seulement accompagner les Forces de défense et de sécurité mais également pour nous-mêmes qui faisons partie de cette nation» ajoute t-il.
Plus de 300 millions de F CFA, c’est le coût global de la réalisation de ce bâtiment.
Il est composé de 25 chambres dont 4 salles de consultation, un laboratoire, 2 salles d’isolement, un jardin intérieur, une salle de soin.