Le président Faure Gnassingbé a promulgué la nouvelle constitution togolaise malgré les protestations croissantes de l’opposition.
Par Nicolas Bazié
La promulgation de la nouvelle Constitution a été faite contre vents et marées. Et cela, au lendemain de la proclamation des résultats provisoires des élections législatives, avant même la publication des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.
Cette constitution votée le 6 mai 2024 par les députés de l’Assemblée nationale, mais contestée par l’opposition et une grande partie des associations de la société civile, fait basculer le Togo du régime présidentiel au régime parlementaire.
En clair, le prochain président togolais ne sera plus élu au suffrage universel, mais par les députés et les sénateurs qui vont désormais composer le Parlement.
Selon le média Togo Web, Nathaniel Olympio a vite rejeté cette promulgation faite par le président Faure Gnassingbé, tout en appelant à la résistance contre ce qu’il qualifie de « projet funeste ».
Opposant politique et membre du Parti des Togolais, M. Olympio a relevé un «mépris» de la part du président Faure. « En promulguant sa Constitution, Faure Gnassingbé confirme son mépris pour les Togolais et prouve qu’il est un danger pour son pays. Il a désormais sa monarchie républicaine. Nous sommes indignés, nous sommes révoltés », a-t-il écrit sur sa page Facebook.