Les avocats de Me Guy Hervé Kam exigent la libération de leur client qui a été placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Ce 31 mai 2024, lors d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou, ils ont fait comprendre que «si des faits sont reprochés à Me Kam, il suffit de respecter les règles de la légalité».
Par Nicolas Bazié
Me Guy Hervé Kam a passé sa première nuit à la MACA le 30 mai, après avoir été entendu par le juge d’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou. Les faits à lui reprochés sont complot contre la sûreté de l’Etat et association de malfaiteurs, informent ses avocats.
«Si des faits sont reprochés à Me Kam ou toute autre personne, il suffit de respecter les règles de la légalité, car nul, y compris Me Kam n’est au-dessus de la loi et nul, y compris Me Kam n’est non plus en dessous des lois de notre pays», a dit Me Julien Lallogo, porte-parole du collectif des avocats de Me Kam.
Ses collègues et lui précisent que les actes qu’ils posent ne visent nullement à assurer l’impunité à Me Guy Hervé Kam. «La seule et unique motivation des actes posés par le collectif est le respect de la légalité, tant dans sa forme que dans son fond pour toutes les personnes enlevées et séquestrées», a fait savoir Me Lallogo.
Le porte-parole du collectif estime que l’application de la loi doit être « la seule boussole qui gouverne les rapports des Burkinabè au quotidien» pour permettre au Burkina de préserver la cohésion sociale et la pérennité des institutions.
C’est pourquoi le collectif dit réaffirmer son «attachement absolu» au respect strict des règles de droit et de l’État de droit; interpeller toutes les autorités sur leurs responsabilités respectives; et exiger purement et simplement la libération de Me Guy Hervé Kam ainsi que de toutes les personnes illégalement enlevées et séquestrées.