Le Burkina enregistre environ plus de 10 millions de cas de paludisme par an avec au moins 4 000 décès. C’est l’annonce faite par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Lucien Robert Kargougou, ce mardi 9 juillet 2024 à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) lors de l’émission Tribune de redevabilité. Face au paludisme, l’État a mis en œuvre plusieurs mécanismes pour mieux protéger les populations contre cette maladie.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Lucien Robert Kargougou, à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), lors de l’émission Tribune de redevabilité est revenu sur le paludisme au Burkina.
Pour le chef du département de la santé, le paludisme reste endémique et constitue un problème de santé publique.La maladie atteint souvent son pic dans les mois de juillet et d’août. Et pour le ministre Kargougou, des mécanismes sont mis en place pour protéger les populations.
Face à cette maladie << l’ État a augmenté l’enveloppe financière de la lutte contre le paludisme. L’ Assemblée législative de Transition a permis le financement additionnel de 5 milliards de francs CFA pour permettre au ministère de la Santé de continuer à mettre en oeuvre la vaccination contre le paludisme >>, explique le ministre en charge de la santé.
Et le ministère va acquérir, selon le chef du département, le vaccin R21 développé avec le concours de chercheurs burkinabè.
En plus du vaccin, le ministre a soulevé l’autre question qui est l’assainissement du cadre de vie des populations. << En rendant propre notre cadre de vie, nous sommes sûrs que nous allons gagner la lutte contre le paludisme>>, déclare-t-il.
C’est dans cette vision que<< l’Initiative présidentielle pour la santé a été initiée pour accompagner les efforts des collectivités territoriales pour enlever les déchets qu’on aura après le curage des caniveaux », explique Dr Robert Kargougou.
Le Burkina, pour réduire l’incidence du paludisme chez les enfants, a, depuis 2014, adopté la chimio-prévention du paludisme saisonnier. Et selon le ministre de la Santé, 4 700 000 enfants de 3 à 59 mois vont bénéficier de médicaments pour prévenir la survenue du paludisme sur la période de juin à novembre 2024.
La lutte contre le paludisme, poursuit-il, constitue une haute priorité stratégique pour le gouvernement de la Transition. Et le ministère de la Santé met les moyens pour aller vers l’élimination du paludisme.