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Réformes économiques et sociales : Le Burkina noté 3,4 au-dessus de la moyenne

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La Banque mondiale a publié, en juillet 2024, un rapport annuel d’évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA selon son acronyme anglais). Il confirme que les pays d’Afrique subsaharienne comme le Burkina Faso ont relativement bien traversé l’année 2023 grâce à des réformes économiques et sociales convaincantes. 

Par Nicolas Bazié

Dans le rapport annuel d’Évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA), la Banque mondiale rappelle que le taux d’inflation annuel du Burkina Faso est descendu à 0,7 %, en partie grâce à une campagne agricole réussie en 2023 et à la politique monétaire de la BCEA0 (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest). 

La croissance économique a été modeste, soutenue par le secteur des services, tandis que le secteur minier a été entravé par la crise sécuritaire, renseigne le rapport annuel d’évaluation des politiques et des institutions nationales.

En plus, le Burkina Faso a commencé à procéder à une consolidation budgétaire, le déficit retombant à 6,4 % du Produit intérieur brut (PIB).

La consolidation a été axée sur les dépenses grâce à la réduction des investissements en capital et des subventions, tandis que les pressions exercées par les dépenses consacrées à la défense, à la sécurité et à l’aide humanitaire sont restées élevées, note la Banque mondiale.

Des efforts ont été entrepris pour maintenir une forte mobilisation des recettes intérieures, indique le rapport qui souligne cependant, qu’«aucune réforme particulièrement progressive du code fiscal n’a été entreprise pour aligner le recouvrement des recettes sur les priorités nationales de réduction de la pauvreté».

Des réformes structurelles pour un secteur privé dynamique qui ont valu la note de 3,4, supérieure à la moyenne dans l’IDA (Association internationale de développement). 

Cependant, « la qualité du système juridique et judiciaire s’est dégradée et il est nécessaire de renforcer les droits de propriété. Ce qui nécessite de renforcer le cadre juridique et de réduire l’impact de la violence sur l’activité économique», peut-on lire.

39 pays notés…

Une analyse plus détaillée des Évaluations des politiques et des institutions nationales (CPIA) indique, par exemple, que l’Afrique subsaharienne a rattrapé le score global moyen des autres pays dans le reste du monde et ce, grâce à la réforme des politiques sociales, à l’amélioration convaincante de la politique budgétaire et aux dispositions institutionnelles visant à promouvoir la stabilité économiques.

Cela se traduit, selon le rapport, par les bonnes performances de la région en matière d’indépendance des banques centrales, une caractéristique institutionnelle qui renforce la capacité des pays à réduire l’inflation et peut améliorer la perception des risques par les investisseurs. 

« Toutefois, les pays ont été freinés par une transparence limitée et un encadrement judiciaire insuffisant», indique la Banque mondiale qui ajoute que les progrès ne sont pas généralisés, « car les gouvernements sont face à des contraintes budgétaires consécutives aux coûts élevés du service de la dette et devront donc redoubler d’efforts pour attirer des investissements privés afin de stimuler la croissance économique.»

Le rapport souligne fortement la nécessité d’attirer et de conserver des investissements plus importants de la part du secteur privé.

« Les investissements privés devront reprendre après des années de croissance de ceux provenant du secteur public. Compte tenu des taux d’intérêt élevés et de la dette publique, le secteur public ne peut pas continuer à assumer le plus gros des efforts, mais il existe de considérables opportunités dans les domaines du commerce et de l’économie numérique », déclare Nicholas Woolley, l’auteur principal du rapport CPIA.

Les notes de l’évaluation CPIA procurent aux entreprises et aux investisseurs internationaux des indications sur la qualité des institutions et l’efficacité des réformes récentes, afin de lever des doutes qui empêchent parfois les partenaires intéressés de lancer de nouvelles activités dans la région. L’évaluation a concerné 39 pays d’Afrique subsaharienne. 

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