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Transports en commun: TSR et STAF en tête des accidents

Accidents circulation Burkina Faso

Le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, Roland Somda, a convoqué les responsables des sociétés de transport terrestre au Burkina, ce 18 juillet 2024, à Ouagadougou, pour qu’ils soient témoins du nombre élevé des accidents de la circulation causés par des véhicules de transport en commun. 

Par Nicolas Bazié 

L’évolution des accidents de circulation impliquant les transports en commun au Burkina est en dents de scie, avec une possible augmentation en 2024. C’est un constat fait par la Brigade nationale des sapeurs pompiers (BNSP). 

Et le nombre de décès et de blessés élevés justifie le besoin d’améliorer la sécurité, indique le chef de bataillon Didier Bazongo. 

Dans une présentation de statistiques faite par M. Bazongo, on note que les compagnies de transport STAF et TSR affichent des « statistiques alarmantes», avec des ratios élevés de blessés et de décès.

De la présentation desdites statistiques, il est à noter également que STAF totalise 136 accidents, 191 blessés et 57 décès alors que TSR enregistre 105 accidents, 164 blessés et 61 décès. 

Des données qui concernent les cinq dernières années c’est-à-dire la période 2019-2024. À ces compagnies s’ajoutent d’autres comme Rakièta qui enregistre 25 accidents avec 70 blessés et 19 décès, Rahimo 18 accidents avec 10 blessés et 5 décès, SOTRACO 72 accidents avec 20 blessés et 6 décès, etc. 

Le chef de bataillon de la BNSP a fait observer qu’il y a une catégorie intitulée « Autres» qui regroupe une trentaine de compagnies sans dénomination spécifique.

Individuellement, chaque compagnie de cette catégorie enregistre annuellement moins de 30 accidents, poursuit Didier Bazongo. Mais, « collectivement, elles sont responsables de 889 accidents, de 356 blessés et de 133 décès», a-t-il affirmé.

Durant ces cinq dernières années, la Brigade nationale des Sapeurs pompiers a enregistré au total 1 303 accidents qui ont engendré 901 blessés et 324 décès. 

Les principales causes de ces accidents sont, selon le chef de bataillon de la BNSP, les dépassements de vitesse autorisée, les défauts de maîtrise, la conduite en état de fatigue ou en état d’ivresse, les défaillances mécaniques, etc.

Des faits gravissimes…

« Nous ne pouvons pas rester indifférents face à cette situation », a, d’emblée, déclaré le ministre des Transports Roland Somda comme pour dire que les faits sont suffisamment graves. Il soutient d’ailleurs que les statistiques présentées sont assez interpellatives. 

Le ministre des Transports Roland Somda
Le ministre des Transports Roland Somda

Et d’ajouter ceci : « On ne peut pas exercer en provoquant des morts». Le ministre  Somda va plus loin en rappelant que « nos compagnies de transport de personnes ne doivent pas être des cercueils ». 

Le ministre des Transports a surtout insisté sur la responsabilité de chacun à faire en sorte que de tels drames ne surviennent plus sur les routes. Il parle d’«inverser la tendance». 

Certains participants ont voulu faire remarquer que ce n’est pas évident qu’une société de transport qui a plusieurs cars à son actif face plus d’accidents par an que l’autre qui ne possède pas assez de cars. 

Un raisonnement qui a été vite balayé du revers de la main par le ministre Somda qui insiste sur la nécessité d’interpeller les chauffeurs des bus à conduire les passagers à destination en toute sécurité. 

Il décide déjà de passer à la vitesse supérieure. « Nous allons passer au contrôle permanent concernant la limitation de la vitesse dans les bus. Cela demeure d’application immédiate et systématique», a indiqué le ministre qui invite les compagnies à prévoir aussi la boîte à pharmacie dans les cars.

Sur ce point, les transporteurs ont demandé un délai pour se mettre en conformité. Une demande acceptée par le ministre des Transports qui informe qu’un communiqué sera publié à cet effet. 

Une vue partielle des responsables des sociétés de transport terrestre
Une vue partielle des responsables des sociétés de transport terrestre

Le président de la Faîtière des transporteurs, Yacouba Barro, a estimé que pour ce qui est de la boîte à pharmacie, il faut même organiser une formation qui puisse permettre aux conducteurs de porter assistance aux victimes des accidents avant l’arrivée des spécialistes de la santé. 

Le président de la Faîtière des transporteurs, Yacouba Barro
Le président de la Faîtière des transporteurs, Yacouba Barro

Les responsables des sociétés de transport disent avoir suivi la présentation du nombre des accidents avec intérêt, rassurant qu’ils s’engagent à respecter désormais le code de la route et à former leurs chauffeurs sur la question de la sécurité routière. 

Ils ont aussi promis de faire des propositions concrètes à leur ministre de tutelle à même de contribuer à réduire un tant soit peu les cas d’accidents. 

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