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Accord politique CFOP/BF: un acte historique qui va permettre à l’opposition de gagner les élections (Zéphirin Diabré)

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L’opposition politique burkinabè a procédé ce mardi 18 août 2020, à la signature de l’accord politique de l’opposition (APO) pour les élections couplées présidentielle et législatives du 22 novembre 2020. C’est un document de 12 pages validé par 22 partis et formations politiques de l’opposition politique. La cérémonie s’est déroulée à Ouagadougou, dans la salle de conférence de Ouaga 2000.

Par André-Martin Bado et Tatiana Kaboré (stagiaires)

Parmi les 22 partis et  formations politiques signataires,  neuf candidats sont déclarés à la présidentielle du 22 novembre 2020, en occurrence le Chef de file de l’opposition politique Zéphirin Diabré de l’Union pour le Progrès et le Changement(UPC), Eddie KomboÏgo du Congrès pour la Démocratie et le Progrès(CDP), Me Gilbert Noel Ouédraogo de l’ADF-RDA, Kadré Désiré Ouédraogo de Agir Ensemble, Bakouan Dieudonné du Parti de la Justice et du Développement(PJD), Tahirou Barry du Mouvement pour le Changement et la Renaissance(MCR), Tougouma Victorien du Mouvement  Africain des Peuples(MAP), Dr Ablassé Ouédraogo  du parti Le Faso Autrement  et celui de Yacouba Isaac Zida du Mouvement Patriotique pour le Salut(MPS).

C’est sous les regards de milliers de militants, qu’ils ont signé l’accord politique qui stipule que « Les parties à l’accord s’obligent, à soutenir celui des signataires du présent accord qui arriverait au second tour de l’élection présidentielle de 2020. Ce soutien se fera par appel public et toute autre forme de stratégies et/ou d’actions non interdites par la loi au plus tard dans les 24 heures qui suivent la proclamation des résultats définitifs du premier tour par le Conseil constitutionnel. », selon l’article 8 de l’accord.

Les militants des différents partis et formations politiques de l’opposition à la signature de l’accord politique à la salle de conférences de Ouaga 2000.

Selon ledit accord politique, les partis s’obligent à désavouer, immédiatement et publiquement, tout signataire du présent accord, tout cadre ou responsable d’un parti, formation politique ou mouvement appelant à soutenir tout autre candidat en violation de l’article 8 ci-dessus, ou appelant les électeurs à s’abstenir de voter. Ainsi, pour la gestion du pouvoir d’État, le document précise que le Président du Faso issu du présent accord s’oblige à associer toutes les forces ayant concouru à son élection, à la gestion du pouvoir d’Etat tout au long du mandat, sauf désaccord politique grave constaté par les parties à l’accord.

Selon les termes du document, les partis s’obligent également à mettre en œuvre un programme minimal de gouvernement, socle fédérateur de leurs énergies respectives, notamment :La lutte contre le terrorisme et l’insécurité ; la réconciliation nationale et la cohésion sociale ; la lutte contre la corruption ; la promotion de la femme et de la jeunesse ; la restauration de l’autorité de l’Etat ; la promotion des valeurs culturelles nationales ; la promotion de l’état de droit et la défense des droits humains ; le développement économique et social en phase avec les défis environnementaux et la promotion de l’intégration africaine et la paix dans le monde.

Pour Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition politique, cet accord est un acte historique qui va permettre à l’opposition de gagner les élections :« cet accord pose des bases d’une coopération très étroite entre les différents partis politique et formation politique à travers non seulement des élections de novembre 2020 et aussi dans la perspective de gérer le Burkina Faso au-delà de ces élections. »

À la cérémonie de signature, l’on voyait en première ligne, les grosses marques des 22 partis et formations politiques burkinabè signataires de l’accord dont la plupart sont membres de l’opposition politique du Burkina Faso (CFOP-BF). On peut citer entre autres, le Chef de file de l’opposition politique Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Eddie Komboïgo du Congrès pour la démocratie te le progrès (CDP), Me Gilbert Noël Ouédraogo de l’ADF-RDA et de Kadré Désiré Ouédraogo de Agir Ensemble.

Par ailleurs, l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida, l’un des signataires et le président du MCR, le parti de Tahirou Barry n’étaient pas à la cérémonie de signature de l’accord.

Trouver l’accord politique de l’opposition politique ici.

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