Ceci est une tribune de Mohamed Belemviré, un citoyen burkinabè suite aux récentes sorties médiatiques des sociétés Endeavour et Lilium Mining.
Le secteur minier burkinabè n’a pas besoin d’un nouveau feuilleton mediatico-judiciaire. Deux grandes sociétés industrielles se livrent une bataille juridique dans laquelle elles invitent la presse.
On se rappelle qu’en juin 2023, Endeavour a vendu à Lilium les mines de Boungou et de Wahgnion au Burkina Faso.
Lilium dont le grand patron Simon TIEMTORE faisait ainsi une entrée remarquable dans le paysage minier du Burkina.
Selon les termes de l’accord de cession, la majeure partie du paiement a été reportée. Cela signifie que Lilium a essentiellement pris le contrôle des mines sans payer la grande majorité de ce qui était dû en vertu de l’accord.
Lilium comptait portablement sur la production de Boungou pour honorer ses engagements. Malheureusement la situation sécuritaire n’a pas permis de relancer l’exploitation de Boungou.
Après avoir conclu la vente Lilium se sentira grugée en évoquant de fausses déclarations sur les états financiers de son partenaire.
Las d’attendre ses paiements, Endeavour va recourir à l’arbitrage international pour résoudre le contentieux .
Endeavour a pourtant conclu avec succès en mars 2022 la cession de la mine de Karma, dont l’un des promoteurs est le Burkina Elie Justin Ouédraogo.
Depuis plus de six mois Endeavour attend attend de Lilium un paiement important mais rien ne tombe dans ses coffre fort. Lilium a préféré la voie de la remise en cause de l’entente.
Les acteurs miniers ont besoin de sérénité pour opérer. Ils sont de gros pourvoyeurs de devises au budget de l’Etat. La seule contribution économique de Endeavour au Faso en 2023 est estimée à plus de 600 milliards FCFA.
Espérons que les protagonistes pourront entendre raison et revenir discuter autour d’une table pour trouver une solution à une crise dont le secteur minier pourrait se faire l’économie.
Par Mohamed Belemviré
belemvire2345@gmail.com