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Affaire Rose Marie Compaoré : ‘’vous serez édifiés des actions que nous mènerons les jours qui viendront’’, prévient l’UPC

A la faveur d’une conférence de presse animée à Ouagadougou ce 30 avril, les dirigeants de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ont livré leur appréciation sur la gestion de la pandémie du Covid-19 dans notre pays. Ils sont particulièrement fustigé l’attitude du gouvernement par rapport au décès de leur camarade Rose Marie Compaoré/Kontitamdé qui aurait été emportée par le Covid-19.  

Par Siébou Kansié

L’UPC a été très éprouvée en ce début d’année 2020, par le décès de deux de ses militantes de haut vol. Il s’agit de la députée Rose Marie Compaoré/Kontitamdé décédée le 18 mars 2020, et de Mariam Sirima décédée le 30 mars 2020.

Mais les circonstances du décès de la députée suscitent toujours de vives polémiques au sein de sa famille biologique et de l’opinion publique burkinabé. En effet, ces circonstances sont au centre de persistantes contre-vérités brandies par les autorités sanitaires. Face à cette situation, le gouvernement a, au sortir d’un Conseil des ministres tenu le 29 avril, annoncé avoir relevé de ses fonctions, le Coordonnateur national de la cellule de riposte contre le Covid-19. De plus, le Porte-parole du gouvernement a annoncé des investigations qui, à terme, devront permettre de situer les responsabilités des différents acteurs intervenant dans la gestion de la pandémie, par rapport à ce décès aux causes controversées.

De leur côté, les militants de l’UPC révèlent que ce décès et celui de Mme Sirima, les ont plongés dans le silence et le recueillement. Mais ce moment de recueillement était, semble-t-il, animé par un élan de recherche de clarifications. C’est du moins, ce qu’a laissé entendre le député Adama Sosso, 2e vice-président du parti, en ces termes : « On était choqué et observait la prudence, le calme tout en cherchant plus d’informations sur les circonstances de son décès ». Et d’ajouter, « Nous avons même interrogé le gouvernement sur la question lors de la session de l’Assemblée nationale tenue le 21 avril 2020. Et les informations communiquées par madame la ministre de la Santé à la représentation nationale ont révélé un certain nombre de mensonges obligeant la famille à apporter un démenti clair. »

L’ensemble du gouvernement a failli

Pour le principal parti d’opposition burkinabé, le gouvernement a failli dans sa mission de gestion de la pandémie du Covid-19. Par conséquent, clament les leaders de ce parti, la ministre de la Santé, tout comme ses collègues et collaborateurs ayant manipulé les faits dans l’affaire Rose Marie Compaoré n’ont plus aucune légitimité pour traiter des questions de santé des Burkinabè.

C’est pourquoi, l’UPC exige non seulement la démission de la ministre de la Santé, mais aussi un pardon officiel du gouvernement à la représentation nationale et à tout le peuple burkinabè. Le parti demande également à l’Assemblée nationale de tirer toutes les conséquences liées au mensonge qui lui a été servi par le gouvernement par la voix de la ministre de la Santé. Dans ce sens, dira Adama Sosso, « Toute autre posture de notre Assemblée nationale constituera un précédent très grave pour l’avenir de la démocratie et de l’Etat de droit au Burkina Faso ». En tout état de cause, prévient le député Sosso à l’attention des journalistes, ‘’vous serez édifiés des actions que nous mènerons les jours qui viendront dans le cadre de cette affaire’’.

Aux dires des responsables de l’UPC, en plus de la ministre de la Santé, le ministre en charge de l’Education nationale a été porteur d’un autre des mensonges que le gouvernement  a servis au peuple dans le cadre de la gestion du Covid-19. En effet, Adama Sosso et ses camarades rappellent que le ministre de l’Education national a annoncé par voie de presse le 24 avril que le gouvernement prendra en charge l’achat des masques de protection et des lave-mains pour les écoles, et est revenu sur ses propos en affirmant le 29 avril que le gouvernement ne s’est jamais engagé à équiper les écoles en masques de protection et en dispositifs de lave-mains.

L’UPC salue les mesures sociales du président Roch Kaboré

Concernant les mesures d’accompagnement prises par le président du Faso, « nous avons salué le volet social, comme vous le savez. Mais en ce qui concerne les mesures fiscales, des zones d’ombres demeurent quant à l’impact réel de ces décisions sur la capacité de résilience des entreprises. D’autres mesures, surtout celles concernant les banques et les médias, sont juste des vœux pieux. », a déclaré Adama Sosso.

L’UPC dit rester vigilant sur la mise en œuvre des mesures de relance économique, pour que « l’occasion ne soit pas donnée à des gens de distribuer des milliards à leurs militants ou à leurs familles. Ces fonds doivent aller aux véritables destinataires, sans discrimination. »

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