Au Burkina, des pratiques peu recommandables se sont produites dans la rénovation du Stade du 4-Août de Ouagadougou. C’est ainsi que le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I, Blaise Bazié, a instruit la Gendarmerie nationale d’ouvrir une enquête pénale sur des suspicions de surfacturation, de conflit d’intérêts et toutes autres infractions dans le cadre de l’attribution et de l’exécution du marché de réhabilitation.
Par Nicolas Bazié
L’affaire a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Comment des personnes ont-elles pu créer du business autour de la réhabilitation du Stade du 4-Août ? C’est la question que de nombreux Burkinabè se sont sans doute posé à un certain moment.
Le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I, Blaise Bazié, a donc instruit l’ouverture d’une enquête. Ce 10 janvier 2025, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, il indique que les investigations ont révélé des irrégularités dans la passation du marché relatif à la réhabilitation du Stade du 4-Août au profit du groupement SIFA SA, AL MOUNIA et TRUVA INSAAT.
Il ajoute qu’au regard des résultats des investigations, « une information a été ouverte et l’instruction est en cours au Cabinet du doyen des juges d’instruction du pôle ECOFI du TGI Ouaga I».
Ce sont quatre personnes physiques à savoir « Abdoul Ajusso Ouédraogo, Directeur des marchés publics (DMP) du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi au moment des faits, Gni Maimouna Traoré, gérante de la société AL-MOUNIA SARL, Éric Kagambèga et Dominique Marie André Nana » et deux personnes morales qui ont été formellement mises en examen pour des faits de fraude à la commande publique, surfacturation, faux en écriture, révèle le Procureur du Faso.
