Selon la Banque mondiale, la croissance économique en Afrique subsaharienne fait preuve d’une certaine résilience malgré les incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale et des marges de manœuvre budgétaire restreintes.
En Afrique subsaharienne, la croissance devrait ressortir à 3,5 % en 2025, puis s’accélérer encore, pour atteindre 4,3 % en 2026-2027. C’est ce qu’indique un rapport de la Banque mondiale qui explique que cette dynamique est, entre autres, portée par la hausse des investissements.
Qu’à cela ne tienne, le Groupe de la Banque mondiale estime que ce rythme de la croissance économique « n’est pas encore suffisant pour réduire de manière significative la pauvreté et répondre aux aspirations des citoyens».
Le rapport renseigne que l’Afrique subsaharienne est confrontée à un « climat d’incertitude accrue » engendré par l’évolution « du commerce mondial », les conflits régionaux et les phénomènes liés au changement climatique « qui frappent les populations et les cultures ».
« L’écart se creuse entre, d’une part, les aspirations des populations à des emplois de qualité et à des services publics efficaces et, d’autre part, des institutions et des marchés souvent défaillants », souligne Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Selon lui, « il sera essentiel de mener des réformes urgentes, doublées d’un renforcement de la concurrence, de la transparence et de la redevabilité, pour attirer les investissements privés, augmenter les recettes publiques et créer davantage d’opportunités économiques pour les millions d’Africains qui entrent sur le marché du travail chaque année. »
Dans ce rapport, des recommandations ont été formulées, à l’intention des gouvernements africains pour parvenir à maintenir la croissance et rétablir la confiance dans un contexte volatile.
« Confrontés à un endettement élevé et à une baisse de l’aide internationale, les pays peuvent s’efforcer d’accroître l’efficacité des dépenses publiques afin d’améliorer l’accès à des services essentiels comme la santé, l’éducation, l’eau et l’électricité », lit-on.
« Ces mesures renforceraient les relations entre les gouvernements et les contribuables, tandis que l’amélioration des services publics, un système fiscal équitable, une meilleure reddition des comptes et des règles de marché claires aideront également les entreprises à être compétitives, à grandir et à créer des emplois », peut-on toujours lire dans le rapport.