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Entretien: « Cette fois-ci c’est une cérémonie de combat» Serge Aimé Coulibaly, chorégraphe du FESPACO 2023

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M. Aimé Serge Coulibaly est le chorégraphe chargé des spectacles d’ouverture et de clôture de la 28e édition du FESPACO. Il est directeur artistique, danseur, chorégraphe et acteur burkinabè. Très connu sur les scènes internationales, depuis quelques années, il est le metteur en scène des spectacles d’ouverture et de clôture à l’édition précédente du FESPACO. Libre info ,l’a rencontré le 22 février en pleine repetition.

Propos recueillis par Elza Nongana et Mohamed Nitiema (Stagiaire)

Libreinfo.net : Comment se déroulent les préparatifs au niveau de la chorégraphie?

M. Aimé Serge Coulibaly : Les préparatifs se passent très bien. C’est vrai que je suis chorégraphe, mais le travail que je fais pour l’ouverture, c’est vraiment de la mise en scène. C’est un travail plus global.

Il s’agit d’amener à la fois de la chorégraphie, de la vidéo, des chanteurs, de la musique et de la lumière tout ensemble sur une même scène. C’est donc un travail de composition et de mise en scène.

Libreinfo.net : Comment se passent les répétitions ?

M. Aimé Serge Coulibaly : Ça se passe très bien. C’est la dernière ligne droite, un moment où le stress se fait ressentir parce que nous ne sommes pas au niveau que nous aimerions atteindre. Dans l’ensemble, ça se passe bien.

Libreinfo.net : Combien d’acteurs seront sur scène ? Combien d’artistes musiciens ?

M. Aimé Serge Coulibaly : Nous avons 150 enfants, 105 personnes de la chorale, en somme, nous avons à peu près 300 personnes qui seront sur scène.

Pour le nombre d’artistes, je ne pense pas que le nombre ait une signification parce que c’est un spectacle qui est conçu avec des troupes qui s’imbriquent, avec des chanteurs et des vedettes.

Ce n’est pas comme si c’est un plateau physique où nous avons 1 ou 2 chanteurs, etc. Non, c’est vraiment une création globale avec des gens qui jouent des rôles et donc le nombre n’est pas important.

Libreinfo.net : pouvez-vous nous citer quelques artistes qui seront sur scène ?

M. Aimé Serge Coulibaly : Oui, nous aurons un des artistes les plus connus comme Floby mais aussi la troupe “Ganta” qui joue avec les danseurs, Marie Gayeri et un chœur. Ces derniers ne presteront pas individuellement, mais à l’intérieur du spectacle.

Libreinfo.net : Racontez-nous ce qui sera donné comme spectacle. À quoi renvoie votre message principal qui sera véhiculé dans cette chorégraphie ?

M. Aimé Serge Coulibaly : Le spectacle que nous sommes en train de mettre en place s’appelle “ I have a dream ” qui signifie “J’ai un rêve”. J’ai un rêve pour le Burkina, j’ai un rêve pour l’Afrique.

Il s’agit de comment j’aimerais voir mon Burkina Faso demain, comment j’aimerais voir mon Afrique demain. Le spectacle est organisé autour du patriotisme, du combat et de la recherche d’un meilleur lendemain.

Ce sont ces éléments qui ont construit tous les paramètres du spectacle. Et il y a aussi une vidéo en cours de production. C’est un petit film qui traite de l’histoire de l’Afrique, dans lequel nous rendons aussi hommage à des cinéastes.

Notre spectacle est un ensemble et le cinéma est aussi imbriqué à l’intérieur de ce qui se passe au niveau de la chorégraphie.

Libreinfo.net : En 2019, vous aviez offert un spectacle géant aux Burkinabè ; cette année, qu’est-ce qui fera la différence ?

M. Aimé Serge Coulibaly : Déjà le contexte fera la différence ; parce qu’en 2019, nous avions les attaques terroristes et le travail était celui d’un patriote qui voulait offrir une certaine fierté aux Burkinabè.

Cette année, c’est dans la même logique sauf que nous allons beaucoup plus loin. Nous abordons le rêve, le métier du cinéma à l’intérieur du métier de la danse, la mémoire du cinéma, les forces vives de la nation et la jeunesse.

C’est un spectacle un peu plus engagé qu’en 2021 en réalité. C’est très différent parce qu’en 2021, c’était assez sceptique comme cérémonie d’ouverture. Cette fois-ci c’est une cérémonie de combat (rires).

Libreinfo.net : Êtes-vous déjà prêt ?

M. Aimé Serge Coulibaly : En tout cas, nous espérons être prêts le samedi matin. En termes de préparation et de scénario, nous sommes prêts. Tout ce qui se passe est assez clair et je pense que nous serons au top le samedi après-midi.

Libreinfo.net : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

M. Aimé Serge Coulibaly : Notre difficulté est le fait que tout n’est pas encore prêt, comme la scène par exemple (à la date du 22 février ndlr). Nous sommes en train de travailler pour que la scène soit en place. Donc, tout est un peu à la dernière minute.

C’est cela aussi la force du Burkina, c’est à la dernière minute, mais les énergies se rassemblent pour que tout se passe bien.

Libreinfo.net : Vous êtes un habitué du FESPACO ; qu’est-ce que ça vous fait de jouer au FESPACO ?

M. Aimé Serge Coulibaly :Le FESPACO est notre plus grand festival national, en conséquence en tant que fils du pays, il y a quelque chose d’assez essentiel. Il y a quelque chose de fort de pouvoir jouer ou faire des choses à l’intérieur du FESPACO.

Et pour un artiste comme moi qui est très connu à l’international, me retrouver au FESPACO c’est très important et essentiel. Ce n’est pas seulement du patriotisme, mais c’est du panafricanisme, une vision plus africaine de notre cinéma.

Libreinfo.net : A combien estimez-vous le coût de votre spectacle ?

M. Aimé Serge Coulibaly : En ce qui concerne le coût d’un spectacle, il est très difficile de donner un montant. En réalité, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte quand il s’agit d’évaluer le coût d’un spectacle.

Lorsque nous donnons le coût, généralement le commun des mortels n’arrive pas à comprendre. Pour eux, un spectacle, ce sont uniquement des individus en train de danser ; ils font le calcul et ils commencent à spéculer.

Donc pour une personne qui n’est pas du domaine, ce n’est pas important de donner le coût d’un spectacle parce que les gens ne comprendront pas.

Lire aussi: Cinéma :« I have a dream»,le nom du spectacle d’ouverture de la 28è édition du FESPACO

www.libreinfo.net

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