L’ancien président gabonais Ali Bongo et ses deux plus jeunes fils Jalil et Bilal ont entamé une grève de la faim pour protester contre la « séquestration » et les « actes de torture » dont plusieurs membres de leur famille seraient victimes.
Par Nicolas Bazié
Ce sont leurs avocats qui ont fait l’annonce. En plus de la grève de la faim entamé par l’ancien président Ali Bongo et certains membres de sa famille, depuis le 14 mai, une plainte a été déposée devant le tribunal judiciaire de Paris, dénonçant une « arrestation illégale, la séquestration aggravée par des actes de tortures et les actes de barbarie commis à l’encontre d’Ali Bongo Ondimba, de Sylvia Bongo et de leurs fils Noureddin, Jalil et Bilal ».
Selon les avocats, Noureddin Bongo aurait été « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser. Sylvia Bongo, contrainte d’assister aux tortures […], a également été battue et étranglée, dans le cadre d’une dépossession sans limite des biens de la famille ».
Les conseils révèlent aussi que Ali, Jalil et Bilal auraient « été assignés à résidence, privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture ».
Ali Bongo a été renversé par un coup d’État orchestré par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, le 30 août 2023. Un haut gradé de l’armée qui a gravité depuis longtemps dans le premier cercle du pouvoir Bongo.
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