Le Burkina Faso a commémoré ce 30 octobre 2020, l’an VI de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. A Ouagadougou, la cérémonie est marquée par le dépôt de gerbe de fleurs par le premier ministre Christophe Dabiré au monument aux héros nationaux.
Par André-Martin Bado et Georges Youl, stagiaire
La cérémonie d’hommage a débuté à 9 heures par le retentissement de la sirène, suivi d’une minute de silence à la mémoire des martyrs. Après les honneurs militaires, le premier ministre du Burkina a déposé une gerbe de fleurs au pied du monument aux héros nationaux. Les familles des victimes, les blessés de cet événement tragique et plusieurs personnalités politiques ont suivi avec intérêt le cérémonial.
« La démocratie est en marche dans notre pays, grâce à nos enfants. Ils ne sont pas morts pour rien. Le peuple burkinabè a vaincu. Nous sommes contents et nous savons que ce pays va se développer », a déclaré Victor Paoulabou, président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire. Cependant, les familles des victimes déplorent la lenteur du dossier d’indemnisation.
Le premier ministre Dabiré qui a présidé la cérémonie au nom du président du Faso, a rappelé que la nation tout entière est reconnaissante du sacrifice suprême que les martyrs ont consenti pour l’avancée de la démocratie. « Il était donc normal que cela soit inscrit en lettre d’or dans la marche de notre peuple vers des lendemains meilleurs. »,dira-t-il.
Il a ajouté que le devoir de mémoire commande « que nous marquions un arrêt pour leur rendre un vibrant hommage et leur dire qu’ils ne seront jamais oubliés. »
Christophe Dabiré conclut en demandant à l’ensemble des partis politiques en compétition pour la présidentielle et les législatives, de se souvenir de l’exemple des martyrs qui se sont battus pour la démocratie, afin d’obtenir des élections apaisées et transparentes au soir du 22 novembre 2020.
L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a fait selon le bilan officiel annoncé par le comité d’experts, 24 morts et 625 blessés.