Le 15 juin 2019, des acteurs de la société civile burkinabè réunis au sein d’un comité lançait une initiative en faveur de la paix et de la réconciliation sous la dénomination ‘’Appel de Manéga’’. Pour la commémoration de l’an 1 de cette initiative, ses auteurs ont animé une conférence de presse à Ouagadougou ce 15 juin 2020. A l’occasion, Lookman Sawadogo et ses camarades ont dressé le bilan de leur initiative, et dégagé des perspectives pour plus de résultats.
Par André-Martin Bado (stagiaire)
Selon le Secrétaire général du comité pour l’Appel de Manéga, Lookman Sawadogo, l’initiative lancée il y a un an dresse un bilan satisfaisant. Mais, dira-t-il, le comité fait un constat triste et alarmant sur la situation sécuritaire. Précision à l’appui, « une année après, la situation s’est empirée, le pays s’est enlisé et la nation vit, en 100 ans, sa page la plus sombre dans l’incertitude et la peur sans voir d’issue à l’horizon ».
De l’avis de Lookman Sawadogo et ses camarades, il convient au Burkina Faso, que l’on accepte de sacrifier l’intérêt individuel, de s’élever au-dessus des rancœurs et des considérations particularistes et surtout d’aller à la réconciliation. « Voulons- nous gagner la guerre contre le terroriste, allons-y les cœurs ensemble et réconciliés, nous serons à coup sûr plus forts », a laissé entendre M. Sawadogo.
Préalablement à la tenue des prochaines élections, le comité de l’Appel de Manéga préconisent l’effectivité de la réconciliation nationale. En effet, clament-ils : « voulons-nous organiser des élections, alors allons-y unis et réconciliés pour garantir une stabilité et une future meilleure gouvernance ».
Dans la perspective de contribuer davantage à la restauration de la paix au Burkina Faso, Lookman Sawadogo et ses camarades comptent animer du 15 au 15 juillet, une campagne axée sur la promotion de la parenté à plaisanterie qui, selon eux, est une infrastructure endogène puissante de construction de paix et de réconciliation.
Au cours de cette campagne, promettent-ils, des distinctions seront décernées à des personnalités qui se sont illustrées en matière de promotion du vivre-ensemble. Au rang de ces dernières, figure le journaliste Hyacinthe Sanou (de la Radio Oméga) qui, selon le comité de l’Appel de Manéga, se sert de sa page Facebook pour mettre en exergue la parenté à plaisanterie entre les Bôbô et les peulhs. Seront aussi distingués, Me TItenga Pacéré qui a nommé un chef peulh dans sa cour royale, les chefs de Manga et de kaya.
